Site icon Afrik 21

AFRIQUE DU SUD : l’État alloue 24 M$ à la réhabilitation des stations d’épuration

AFRICA: Scientists initiate SafeWaterAfrica for wastewater treatment©pingphuket/Shutterstock

Le projet de dépollution de la rivière Vaal, à l’est de l’Afrique du Sud, va franchir une nouvelle étape. Une enveloppe de 341 millions de rands (24,3 millions de dollars) vient d’être affectée au traitement des eaux usées déversées dans cette rivière qui passe près de Pretoria, la capitale sudafricaine. L’argent débloqué par le gouvernement servira à réhabiliter plusieurs stations d’épuration.

« En tant qu’entreprise spécialisée dans le traitement des eaux usées, East Rand Water Care Company (ERWAT) veillera à ce que toutes les infrastructures de traitement des eaux usées soient remises en état de fonctionnement et que la pollution de la rivière Vaal s’arrête », a expliqué Gugile Nkwinti, le ministre sud-africain de l’Eau et de l’Assainissement. Cette annonce intervient quelques jours après la signature d’un protocole de mise en œuvre du projet entre plusieurs institutions publiques. Notamment : le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, le ministère de la Défense nationale, l’Agence de soutien aux infrastructures municipales (MISA), le Département de la gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles à Gauteng, la municipalité d’Emfuleni et l’entreprise East Rand Water Care Company (ERWAT).

Un projet en cours

La pollution de la rivière Vaal a atteint un seuil préoccupant. En 2018, les habitants d’Emfuleni se sont alarmés devant le nombre de poissons morts emportés par le courant de ce cours d’eau. L’enquête prescrite par le gouvernement a révélé que ces poissons étaient victimes de la pollution, provoquée par les eaux usées déversées dans cette rivière. Le projet de dépollution de Vaal a donc été lancé dans la foulée, en mettant un accent particulier sur la réhabilitation des stations d’épuration.

Les travaux de réhabilitation de la station d’épuration de Sebokeng lancés en 2018 devraient s’achever d’ici mai prochain. D’une capacité de 50 000 m3 par jour, la réhabilitation de cette infrastructure consiste à démolir les réservoirs d’eau existants pour en construire de nouveaux. À ces tâches, s’ajoutent des travaux de terrassement et d’excavation.

Toujours dans le cadre du projet de dépollution de la rivière Vaal, « le SANDF (Force de défense nationale sud-africaine) formera 2 000 jeunes et membres des communautés locales pour monter la garde autour de 44 stations de pompage jusqu’à l’achèvement du projet, prévu pour mars 2020 », explique Gugile Nkwinti. Si les autorités sud-africaines réagissent aussi rapidement pour dépolluer la rivière Vaal, c’est que ce cours d’eau contient d’importantes ressources halieutiques, mais qu’il sert aussi et surtout à produire de l’eau potable depuis 1903. Plusieurs barrages ont ainsi été construits sur cette rivière afin de fournir de l’eau potable, de l’eau d’irrigation, l’eau nécessaire aux activités minières ainsi que de l’électricité.

Jean Marie Takouleu

 

Quitter la version mobile