Le contrat d’achat d’électricité (CAE) de 20 ans a été signé récemment entre la compagnie minière sud-africaine Sibanye-Stillwater et un consortium formé de African Clean Energy Developments (ACED) et Energy Infrastructure Management Services (EIMS Africa). Ces deux entités détenues par le gestionnaire d’actifs African Infrastructure Investment Managers (AIIM) développent le projet éolien Umsinde Emoyeni à la frontière entre les provinces du Cap-Nord et du Cap-Occidental.
Dans le cadre du CAE, l’électricité produite par le parc éolien Umsinde Emoyeni sera vendue à Sibanye-Stillwater et transitera par le réseau de l’entreprise publique Eskom grâce à un accord de « transfert sécurisé ». Le projet est bien avancé dans son développement avec la clôture financière déjà effectuée avec l’arrangeur mandaté Rand Merchant Bank (RMB), la filiale de la FirstRand Bank. L’AIIM a également contribué à cette opération par le truchement de son fonds IDEAS.
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Le parc éolien Umsinde Emoyeni est donc en chantier avec pour but de commencer ses opérations commerciales au cours du 4e trimestre de 2026. « La clôture financière du parc éolien Umsinde Emoyeni marque une nouvelle étape cruciale dans notre parcours vers la neutralité carbone d’ici à 2040 », a affirmé Neal Froneman, le président directeur général de la compagnie minière Sibanye-Stillwater.
D’une capacité de 140 MW, Umsinde Emoyeni est la quatrième infrastructure d’énergies renouvelables pour laquelle Sibanye-Stillwater a signé des CAE pour une capacité combinée de 407 MW. À en croire la société spécialisée dans l’extraction de l’or et des métaux précieux du groupe du platine (platine et palladium), ces installations permettront de réduire ses émissions de 24 %, soit environ 1,45 million de tonnes équivalent dioxyde de carbone (CO2) par an à partir de 2027. Elles devraient aussi permettre à Sibanye-Stillwater de répondre à 70 % de sa demande en électricité à partir des énergies renouvelables. L’entreprise basée à Johannesburg veut ajouter 600 MW d’énergies propres au cours des prochaines années.
Jean Marie Takouleu