Lucky Star, qui produit des conserves de poisson, vient d’inaugurer deux usines de dessalement d’eau de mer à Laaiplek et Amawandle Pelagic, sur la côte ouest de l’Afrique du Sud. L’eau traitée sera destinée aux usines de fabrication de conserves de poisson.
L’eau potable est une denrée rare en Afrique du Sud. Si cette situation est pesante pour les familles, elle l’est tout autant pour les entreprises qui ont besoin de cette ressource pour faire tourner leurs activités. Parmi elles, il y a Lucky Star, qui se sert de l’eau pour le nettoyage du poisson qu’elle met en conserve. Pour garantir son autonomie en eau, elle a construit deux usines de dessalement d’eau de mer qu’elle a inaugurées récemment. Les travaux de construction ont été menés par ImproChem, une filiale de AECI Water & Process, qui fournit des solutions technologiques dans le domaine de l’eau.
La première usine se trouve à Laaiplek, sur la côte ouest d’Afrique du Sud. A près de 1 km de là se trouve celle d’Amawandle Pelagic. À elles deux ces usines sont capables de dessaler 26 m3 d’eau par heure, soit 624 m3d’eau par jour.
Des usines installées par ImproChem en partenariat avec Suez
L’eau dessalée dans les usines de Laaiplek et Amawandle Pelagic est destinée à alimenter les usines de Lucky Star qui fabriquent des conserves de poisson. Pour assurer la pérennité de la production d’eau, ImproChem va assurer la maintenance des deux stations de dessalement. L’entreprise qui emploie près de 500 personnes a noué un partenariat avec le l’entreprise française Suez Water Technologies & Solutions qui « lui permet d’avoir accès à la dernière technologie en matière de traitement de l’eau ». C’est donc Le savoir-faire de Suez qui lui a permis de construire les deux usines de dessalement en deux mois seulement.
Ces deux stations viennent s’ajouter à une autre que Lucky Star a inaugurée en avril 2018. Cette dernière est située à St Helena Bay et a déjà produit plus de 50 millions de litres d’eau depuis sa mise en service selon Sepadi Mohlabeng, le directeur exécutif d’ImproChem. Elle peu produit 36 m3 par heure, soit 864 m3 par jour.
Ces usines de dessalement de l’eau de mer vont permettre à Lucky Star de s’émanciper davantage du réseau national de distribution d’eau en Afrique du Sud. Car le pays n’est pas prêt à de se défaire des restrictions d’eau, mises en œuvre en 2018, et qui sont toujours en place dans la région du Cap occidental. Elles demeureront jusqu’à ce que les niveaux de barrages atteignent plus de 85 % en moyenne collective. Les niveaux de barrages étaient de 53,05 % au 9 juillet 2018.
Jean Marie Takouleu