Dans les mois à venir, un parc éolien et trois parcs solaires verront le jour en terre sud-africaine. Elles bénéficieront du financement de la Nedbank. Pour ce faire, la banque sud-africaine a lancé, fin avril 2019, des obligations vertes en vue de récolter 117 millions de dollars. Mais l’opération a suscité près de 380 millions de dollars d’offres, soit un taux de souscription de 300 %, en moins de deux semaines… Un peu débordés par cet engouement, les responsables de la banque expliquent néanmoins que l’opération a connu un tel succès, car l’argent devait servir à promouvoir le développement des énergies renouvelables.
Pour Bruce Stewart, responsable des montages des marchés des titres de créance de la banque, l’émission des obligations vertes a été « largement souscrite, ce qui démontre l’appétit des investisseurs pour des actifs de bonne qualité, pour des projets préservant l’environnement ou tournés vers le social et la bonne gouvernance. »
Ces obligations ont été cotées au segment vert de la Bourse de Johannesburg (JSE). Elles ont été conduites conformément aux principes des obligations vertes de l’International Capital Market Association et du Climate Bonds Standard. Avec cette réalisation, la Nedbank devient la première institution privée d’Afrique du Sud à émettre une obligation verte pour financer les énergies renouvelables.
La Nedbank a par ailleurs démontré un engagement notable en faveur du financement des énergies vertes en Afrique du Sud. La banque fait d’ailleurs partie des acteurs qui ont contribué à la mise en place du Programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (Renewable Energy Independent Power Producers Procurement Programme -REIPPPP) mis sur pied par le ministère de l’Énergie sud-africain. À ce jour, la banque a déjà financé près de 42 projets via ce programme, soit un investissement total de près 2,7 milliards de dollars.
Luchelle Feukeng