Une usine de valorisation énergétique des déchets alimentaires est en construction à Simba Chips, le site de PepsiCo à Johannesburg en Afrique du Sud. Le géant américain de boissons gazeuses et de l’agroalimentaire veut réduire ses émissions de méthane dans le pays d’Afrique australe, ainsi que sa dépendance vis-à-vis du réseau électrique national.
Pepsico est décidé à réduire ses émissions de méthane en Afrique du Sud. Le groupe américain qui fabrique la célèbre marque de boisson « Pepsi », ainsi que des produits agroalimentaires développe un projet de valorisation énergétique des déchets alimentaires sur son site de Simba Chips à Johannesburg. Pepsico a confié les travaux à la société sud-africaine Tecroveer, spécialisée dans le traitement de l’eau et des déchets.
Selon son contrat, Tecroveer construira une usine capable de convertir 11 500 tonnes de déchets alimentaires, de fritures et de boues d’épuration par an.
La technologie de la digestion anaérobie
Ces ordures seront valorisées en électricité grâce à une centrale d’une capacité de 800 kW, ainsi qu’en engrais pour les plantations de Pepsico en Afrique du Sud. La future usine utilisera la technologie de digestion anaérobie à haute teneur en solides d’Anaergia. Selon le fournisseur canadien de solutions complètes pour l’extraction des matières organiques des déchets, la digestion anaérobie est le processus par lequel des micro-organismes vivants sont mélangés dans un réservoir à des matières organiques qui sont évacués, mis à l’égout ou jetés, afin de produire du biométhane (gaz naturel renouvelable).
« Nous appelons également notre technologie, ‘Omnivore’, parce qu’elle peut digérer à peu près tout ce qui est organique ; des déchets alimentaires, solides contenus dans les eaux usées, au fumier animal pour produire trois fois plus de biométhane », ajoute Anaergia.
Outre la réduction des émissions de méthane, l’une des causes du changement climatique, la démarche de Pepsico vise également à réduire sa dépendance vis-à-vis du réseau de l’entreprise publique sud-africaine Eskom, ses factures d’électricité dans un contexte marqué par les délestages, ainsi que la pollution.
Inès Magoum