L’Afrique du Sud s’engage dans un ambitieux projet de réintroduction des guépards en Inde. Dès février 2023, plus de 100 guépards sud-africains seront transférés vers le pays de Gandhi. Le coût du projet s’élève à 10 millions d’euros sur cinq ans.
En février 2023, un premier groupe de 12 guépards sud-africains seront envoyés en Inde par avion. L’annonce a été faite le 26 janvier 2023 par le ministère sud-africain de l’Environnement. « Le plan est d’en transférer douze autres chaque année au cours des huit à 10 prochaines années. Le but étant de pérenniser une population de guépards viable et en sécurité sur le sol indien », déclare le ministère dans un communiqué.
Les négociations sur ce transfert ont été longues. Elles se sont accélérées en 2020 lorsque la Cour suprême de l’Inde a donné son feu vert à l’importation de guépards africains, une sous-espèce différente de celle qu’abritait autrefois le pays. Il s’agissait d’une sous-espèce asiatique, déclarée éteinte en 1952, à cause de la destruction de leur habitat et d’un braconnage ayant pour cible la fourrure tachetée de l’animal le plus rapide au monde (120 kilomètres par heure), juste devant l’antilope d’Afrique (97 kilomètres par heure).
Toutefois, le projet de réintroduction est controversé. Des spécialistes notamment à l’université de Pretoria, critiquent son coût, soit près de 10 millions d’euros sur cinq ans, ainsi que sa mise en œuvre, estimant que les guépards, espèce classée comme vulnérable, auront peu de chance de survivre une fois relâchés dans la nature sur leur nouveau sol d’accueil.
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Les douze premiers guépards sud-africains en partance pour l’Inde, y rejoindront, à plus de 8 000 kilomètres de leur pays natal, huit autres félins originaires de Namibie. Ces derniers sont arrivés en Inde, en septembre 2022, dans le cadre de la toute première relocalisation de guépards d’un continent à un autre. Les félins ont été introduits dans le parc de Kuno à 320 km au sud de New Delhi, réputé pour ses proies et ses prairies abondantes.
Boris Ngounou
