Fruit de la coopération entre l’Afrique du Sud et la France, un laboratoire international de recherche en écologie et environnement vient d’être inauguré en Afrique du Sud par Sibongile Muthwa, vice chancelière de l’Université Nelson Mandela et Antoine Petit, PDG du Centre national (français) de la recherche scientifique (CNRS). Baptisé Rehabs (Reconciling ecological land and Humans Adaptations for Biosphere Sustainability), il a été lancé pour mieux analyser l’action de l’homme pendant la période de l’anthropocène, afin de comprendre comment limiter les dégâts futurs. L’anthropocène renvoie à une ère géologique au cours de laquelle l’Homme a acquis une influence majeure sur l’écosystème terrestre.
Pour ses promoteurs, le laboratoire doit devenir un « hub » qui facilitera la recherche sur les écosystèmes et la biosphère. En tout, quatre thématiques ont été retenues pour conduire les recherches prévues : l’étude concernant la réaction de la biodiversité à l’activité humaine, la contribution de la nature à l’individu et à l’humanité, la gestion environnementale (milieux ruraux, marins et urbains) à l’heure de l’anthropocène et enfin la définition de méthodes pour mener des études socio-écologiques à long terme.
L’idée de la création de ce laboratoire a été émise pour la première fois au début des collaborations initiées entre les parties prenantes en 2015 au Garden route, un site d’étude en écologie. Le Laboratoire a donc progressivement vu le jour grâce à la collaboration entre le CNRS, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et l’université Nelson Mandela, en partenariat avec les South African National Parks et l’université d’Angers. Il sera opérationnel pendant une durée d’au moins cinq ans. C’est le troisième du genre qui soit associé au CNRS (Le CNRS compte près de 70 laboratoires dans le monde.)
Luchelle Feukeng