Le gouvernement sud-africain lance le DWS Hydropower Independent Producer Programme (DWS HIPP). Ce programme vise à inciter les producteurs indépendants d’électricité (IPP) à investir dans l’hydroélectricité en Afrique du Sud.
Après le Programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPPP) qui a dynamisé les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique du Sud ces dernières années, le Département de l’eau et de l’assainissement (DWS) lance le DWS Hydropower Independent Producer Programme (DWS HIPP). Objectif : attirer les investissements privés afin d’exploiter le potentiel hydroélectrique de l’Afrique du Sud.
Le programme est également lancé en réponse à la crise énergétique que traverse l’Afrique du Sud depuis quelques années et qui s’est aggravée ces dernières semaines avec pour conséquence, la recrudescence des délestages. L’hydroélectricité peut donc aider la compagnie publique Eskom à répondre à la demande en électricité des ménages et des entreprises sud-africaines. C’est donc dans l’urgence que le DWS met en œuvre le programme DWS HIPP qui démarre avec une première fenêtre appel d’offres qui sera ouverte le 17 avril 2023.
Exploiter le potentiel hydroélectrique de l’Afrique du Sud
« L’un des principaux objectifs du plan d’action énergétique du gouvernement est de supprimer les obstacles à la création de nouvelles capacités de production et de débloquer l’énergie provenant de nombreuses sources différentes, y compris les producteurs d’électricité indépendants, afin d’ajouter autant d’énergie que possible au réseau », indique le DWS qui invite les potentiels investisseurs à exploiter les ressources en eau, les cours d’eau et leurs infrastructures pour produire de l’énergie propre.
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Pour le prochain appel à manifestation d’intérêt, les producteurs indépendants d’électricité (IPP) peuvent soumissionner pour des technologies prédéfinies. La retenue d’eau (barrage), la dérivation des rivières pour des centrales électriques au fil de l’eau, le pompage-turbinage, ainsi que les turbines flottantes ou cinétiques pour une production d’électricité à petite échelle.
Selon l’entreprise autrichienne Andritz spécialisée dans les turbines, le potentiel hydroélectrique techniquement réalisable de l’Afrique du Sud est évalué à 14 000 GWh par an, dont environ 90 % ont déjà été développés. Actuellement, l’Afrique du Sud affiche une capacité hydroélectrique installée de 3 586 MW, dont 2 832 MW de capacité de pompage-turbinage, pour une production de 4 750 GWh d’électricité par an, soit environ 2 % du mix électrique national.
Jean Marie Takouleu
