L’Afrique du Sud vient de prendre de nouvelles mesures pour réduire la pollution plastique. Celles-ci sont contenues dans la norme « SANS 1728 » publiée par le South African Bureau of Standards (SABS). Parmi ces mesures, l’obligation devoir pour les producteurs d’indiquer les composants de leurs emballages en plastique.
Acheter un produit selon qu’il soit dans un emballage en plastique biodégradable, compostable, oxo-biodégradable ou hydrosoluble. En Afrique du Sud, le consommateur aura bientôt ce choix. Ceci, grâce à la mise en place par le South African Bureau of Standards (SABS) de la norme nationale « SANS 1728 ». « La nouvelle réglementation conseille notamment aux consommateurs de reconnaître les marquages corrects et d’être conscients que tout produit qui prétend être emballé avec du plastique biodégradable doit être étiqueté en conséquence », explique Sadhvir Bissoon, le directeur général par intérim du SABS.
Parmi les argument utilisés par les producteurs pour tromper la vigilance des consommateurs figurent les allégations « écologique », « respectueux de l’environnement », « respectueux de la terre », « non polluant », « vert », « respectueux de la couche d’ozone », « sans plastique », etc. La norme SANS 1728 « exige désormais que le matériau plastique utilisé dans l’emballage soit présenté sur l’emballage, à l’aide d’un code d’identification du matériau allant de 1 à 7, et contenu dans un triangle », souligne Sadhvir Bissoon.
Des emballages en plastique testés et certifiés
Ce code devra être indiqué sur les emballages en plastique par le producteur, selon qu’il a utilisé le polyéthylène téréphtalate (PET), le polyéthylène haute densité (PEHD), le chlorure de polyvinyle (PVC), le polyéthylène basse densité (PELD), le polypropylène (PP), le polystyrène (PS) ou encore tous les autres matériaux (par exemple ABS, PLA, SAN, etc.) dans son processus de conception.
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« Les fabricants qui affirment que leurs emballages en plastique sont dégradables devront au préalable les soumettre aux exigences d’essai et de certification pertinentes », ajoute Sadhvir Bissoon. Ainsi, le consommateur pourra savoir si le plastique qu’il utilise, une fois éliminé participera à la pollution de l’environnement ou non.
En responsabilisant le consommateur, le gouvernement sud-africain espère accélérer la lutte contre la pollution plastique. Actuellement, le pays d’Afrique australe génère 2,4 millions de tonnes de déchets plastiques chaque année, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), dont à peine 14 % sont recyclés.
Inès Magoum