Le producteur d’énergies renouvelables Voltalia signe un contrat d’achat d’électricité (CAE) avec Richards Bay Minerals (RBM). En vertu de cet accord, Voltalia vendra la production d’une centrale solaire photovoltaïque de 148 MWc pour alimenter les installations de la filiale du groupe minier anglo-australien Rio Tinto.
Voltalia investit le marché sud-africain des énergies renouvelables. L’entreprise française vient de signer un contrat d’achat d’électricité (CAE) avec Richards Bay Minerals (RBM), une entreprise spécialisée dans l’extraction de sables minéraux, détenu par le géant minier anglo-australien Rio-Tinto. Voltalia s’engage ainsi à vendre 300 GWh d’énergie solaire chaque année à RBM pour l’alimentation de ses installations dans la province du KwaZulu-Natal.
L’électricité sera produite par une centrale solaire photovoltaïque que Voltalia compte construire sur son site de Bolobedu, dans la province du Limpopo, au nord-est de l’Afrique du Sud. La centrale affichera une capacité de 148 MWc. Ce sera l’une des plus grandes centrales solaires d’Afrique du Sud. D’ailleurs, Voltalia estime que l’installation aura la capacité de fournir un volume équivalent à la consommation électrique annuelle de plus de 425 000 habitants.
L’impact sur les activités de Rio Tinto
La centrale solaire photovoltaïque de Bolobedu devrait entrer en service en 2024. « Cet accord, qui constitue un premier pas vers la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) de RBM, est une étape importante qui s’inscrit dans la stratégie de décarbonisation de Rio Tinto. À mesure que ce projet d’énergie solaire progresse, nous continuerons d’explorer d’autres solutions renouvelables qui réduiront davantage nos émissions en Afrique du Sud et feront de Richards Bay Minerals un contributeur à notre engagement net zéro », explique Sinead Kaufman, le directeur général de Rio Tinto Minerals.
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La future installation devrait permettre à RBM de réduire ses émissions de gaz à effet de 10 %, soit 237 000 tonnes par an, « ce qui équivaut à retirer plus de 50 000 voitures de la circulation », indique Voltalia. Selon l’entreprise dirigée par Sébastien Clerc, la centrale solaire photovoltaïque de Bolobedu créera 700 emplois pendant la phase de construction et 50 au cours des 20 années d’exploitation.
Avec Bolobedu, Voltalia se lance ainsi sur le marché très dynamique des énergies renouvelables en Afrique du Sud. Ce dynamisme est notamment porté par le Programme d’approvisionnement des producteurs indépendants d’énergie renouvelable (REIPPPP), ainsi que par la volonté des autorités sud-africaines d’accompagner la transition énergétique dans le secteur productif. D’ailleurs, les entreprises n’ont plus besoin de demander l’autorisation des autorités compétentes pour se doter de centrales à énergies propres de moins de 100 MW.
Jean Marie Takouleu