Face à la hausse de la pollution et des catastrophes naturelles un peu partout en Afrique, l’heure est aux solutions concrètes. Pour la Banque africaine de développement (BAD), l’une des approches les plus efficaces serait la promotion des technologies propres, c’est-à-dire des technologies qui ne polluent pas et contribuent plutôt à réduire l’impact environnemental des activités.
Ainsi, la BAD via son Fonds pour les technologies propres (FTP) détecte et accompagne toutes les initiatives en la matière. C’est à ce titre que l’institution financière basée à Abidjan en Côte d’Ivoire a injecté 15 millions de dollars dans le capital de la Banque de commerce et de développement de l’Afrique de l’Est et australe (TDB) dont le siège se trouve à Maurice. Elle a lancé ses actions de classe C Green+ (mécanisme pour attirer les investisseurs institutionnels) en 2022, lors de la 27e Conférence des parties sur le climat (COP27) en Égypte.
Objectif, « stimuler l’investissement dans les technologies propres sur le continent, notamment pour développer à grande échelle des solutions à faibles émissions de carbone qui présentent un potentiel important de réduction des émissions de gaz à effet de serre à long terme », indique la BAD. Ces 15 millions de dollars permettront donc de concevoir et de transférer des outils numériques et de l’internet des objets (IoT) dans 25 pays vulnérables au changement climatique.
Des solutions technologiques pour le développement durable
Il s’agit par exemple d’applications pour réduire la consommation d’énergie dans les bâtiments publics, la télégestion de la circulation routière face embouteillages non contrôlés, le tri intelligent des déchets en réponse à la prolifération des décharges sauvages et à la montée des odeurs dans plusieurs villes africaines, ainsi que la surveillance agricole dans un contexte d’inondations et de sècheresses dévastatrices.
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Parmi les autres institutions qui soutiennent la TDB dans son projet de transition technologique figurent la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC), l’Agence française de développement (AFD), l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), la Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement. Mais le principal allié c’est la BAD avec ces 15 millions de dollars injectés. Dans le même temps, le groupe panafricain collabore avec le gouvernement coréen à travers l’Institut coréen de l’environnement et de la technologie (Keitti) pour renforcer l’expertise de ses États membres dans les solutions numériques.
Benoit-Ivan Wansi