La Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et la fondation Shell ont lancé Energy Entrepreneurs Growth Fund (EEGF). Il s’agit d’un fonds destiné à financer les fournisseurs d’énergies renouvelables en Afrique au sud du Sahara.
Une nouvelle initiative vient d’être lancée pour catalyser l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Il s’agit d’un fonds créé par la Société néerlandaise de financement du développement (FMO) et la fondation Shell, deux acteurs très présents sur le secteur énergétique Afrique.
Baptisé Energy Entrepreneurs Growth Fund (EEGF), le fonds dispose d’un montant initial de 120 millions de dollars. Pour gérer le portefeuille du fonds, la FMO et la fondation Shell ont choisi Triple Jump, une gestionnaire de fonds d’investissement basé à Amsterdam, aux Pays-Bas. L’entreprise suisse Persistent, spécialisé dans l’off-grid agira comme conseiller en investissement d’EEGF.
Les principaux bénéficiaires du EEGF
L’EEGF servira à financer les entreprises en croissance, spécialisées dans la fourniture de solutions d’approvisionnement en électricité à partir de sources renouvelables. Ces solutions doivent être destinées à fournir l’accès à l’électricité aux ménages, ainsi qu’aux petites et moyennes entreprises (PME). Selon la FMO, l’EEGF contribuera à améliorer la situation de l’Afrique sur le plan énergétique.
« Des recherches récentes de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) montrent que l’Afrique subsaharienne a le taux d’accès à l’énergie le plus bas au monde, avec 600 millions de personnes privées d’électricité et plus de 125 millions de ménages privés d’accès à des services énergétiques modernes. Cette situation a des effets désastreux sur la croissance économique et le développement durable », explique la FMO.
L’EEGF ne se contentera pas de financer les fournisseurs d’énergies renouvelables. Sur une période de 12 ans, le fonds mettra à la disposition de 25 entreprises des « prêts flexibles » combinés à une assistance technique « qui fait actuellement défaut dans l’écosystème énergétique hors réseau ». Il « fournira principalement des structures mezzanines ainsi que des investissements en fonds propres et en dette au moyen de solutions sur mesure pour répondre aux besoins changeants des sociétés énergétiques en croissance », indique la FMO.
Jean Marie Takouleu