L’entreprise marocaine Gaia Energy et l’IFC (International Finance Corporation), une institution faisant partie du groupe de la Banque mondiale, s’associent dans le but de développer l’énergie éolienne en Afrique. Cet accord touchera également d’autres sources d’énergies renouvelables.
C’est un autre projet important dans la valorisation du potentiel africain en matière de production d’énergies renouvelables. L’entreprise marocaine, Gaia Energy et l’IFC (International Finance Corporation), institution de la Banque mondiale viennent de signer un accord pour le développement de l’énergie éolienne sur le vieux continent. Les deux institutions ont déjà dans le viseur, 22 projets dans 9 pays à l’ouest, au nord et à l’est de l’Afrique. D’une capacité totale de 3 GW, ces projets étaient initialement développés par Gaia Energy. L’intervention de l’IFC vise donc à les sécuriser, à les accélérer et à les étendre à d’autres pays.
« L’expertise d’IFC en matière de structuration et de mobilisation financières ainsi que ses garanties environnementales et sociales complètent idéalement l’approche de Gaia pour développer des projets sur de nouveaux marchés », a expliqué Moundir Zniber, le président de Gaia Energy. Celui qui a fondé la société marocaine spécialisée dans la production d’énergies renouvelables estime que ce partenariat avec l’IFC va avant tout permettre à son entreprise de conquérir de nouveaux marchés sur le continent africain.
Un projet qui pourrait booster l’accès à l’électricité en Afrique
L’électricité est le moteur de la croissance de toute économie, puisqu’elle permet non seulement à la population de s’éclairer la nuit, mais aussi de faire tourner les entreprises. Pourtant, malgré ses potentialités (soleil, vent, fleuves, rivières…), le continent africain est à la traine en termes d’accès à l’énergie. Selon la Banque mondiale, sur plus de 1,2 milliard de personnes qui peuplent le continent (2016), 650 millions n’ont pas accès à l’électricité, soit plus de la moitié.
Ce partenariat entre les deux institutions s’appuie sur l’IFC InfraVentures, un fonds mondial de développement de projets d’infrastructure de 150 millions de dollars créée dans le cadre des efforts du groupe de la Banque mondiale pour accroître les projets finançables dans les pays en développement. Cet outil répond aux contraintes d’investissement privé dans les infrastructures. Le partenariat entre Giai Energy et l’IFC sera également soutenu par le programme de financement mixte pour le climat Finlande-IFC doté d’un budget de 114 millions d’euros. Le but de ce dernier est de contribuer à encourager le secteur privé à trouver des solutions aux changements climatiques, en particulier les projets innovants et émergents dans les pays en voie de développement.
C’est ce qui pousse David Donaldson, le responsable de l’IFC pour l’Afrique subsaharienne, à affirmer que « l’énergie éolienne et les énergies renouvelables en général sont des domaines prioritaires identifiés dans la stratégie du groupe de la Banque mondiale visant à faire progresser les solutions climatiques menées par le secteur privé ». Et de poursuivre, « L’IFC est heureuse de s’associer à Gaia Energy et de tirer parti d’un projet ambitieux dans les pays à fort potentiel éolien ».
Créée en 2008, Gaia Energy s’est spécialisée dans la production d’énergie renouvelable, notamment l’hydroélectricité, le solaire et l’éolienne, qui fait l’objet du partenariat qu’elle vient de nouer avec l’IFC. Avec près de 200 employés aujourd’hui, l’entreprise s’est implantée au Moyen-Orient, en Afrique de l’Ouest (Cote d’Ivoire, Ghana, Nigeria), de l’est (Éthiopie, Kenya, Tanzanie) et Afrique du nord (Maroc, Tunisie, Algérie). Son siège social se trouve dans le royaume chérifien.
Jean Marie Takouleu
