La révolution des crypto-monnaies touche déjà plusieurs secteurs et désormais celui de l’eau potable. L’initiative est celle de H2O Securities qui participe au développement des infrastructures d’eau potable en Afrique du Sud. L’entreprise basée au Cap lance $ H2ON. Il s’agit du premier d’un token au monde dédié au financement des infrastructures d’approvisionnement en eau potable. H2O Securities a lancé le jeton à travers sa nouvelle plateforme H2O Water Network.
Cette innovation qui s’appuie sur la blockchain pour le financement des infrastructures d’approvisionnement en eau potable a déjà attiré un investissement de 150 millions de dollars de Global Emerging Markets (GEM Digital), un groupe d’investissement alternatif de 3,4 milliards de dollars qui gère un ensemble diversifié de véhicules d’investissement axés sur les marchés émergents dans le monde.
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« L’eau est la denrée la plus importante sur terre, et la façon dont nous la gérons aujourd’hui et à l’avenir est cruciale pour l’humanité. Nous pensons que grâce au réseau H2O Water Network, qui combine les forces de la finance traditionnelle et décentralisée, ainsi que la mise en relation d’actifs producteurs d’eau du monde réel avec les marchés blockchain, nous pouvons construire davantage d’infrastructures d’eau plus rapidement et de manière plus rentable, contribuant ainsi à un avenir plus durable », affirme Julius Steyn, le fondateur de H2O Securities.
Cette solution de financement en monnaie électronique voit le jour au moment où les pénuries d’eau s’accentuent dans plusieurs parties du continent africain. Le stress hydrique touche particulièrement la Corne de l’Afrique à cause d’une sécheresse prolongée qui empêche le renouvellement de la nappe phréatique et assèche les ressources d’eau de surface. Cette situation concerne également l’Afrique du Nord et l’Afrique australe. À ce phénomène climatique s’ajoute le manque d’infrastructures qui justifie en partie le faible taux d’accès à l’eau potable en Afrique au sud du Sahara. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU) en 2019, seulement 24% d’Africains avaient accès à une source sure d’approvisionnement en eau potable.
Jean Marie Takouleu