L’entreprise chinoise des TIC Huawei annonce la création prochaine d’un fond de 1,5 milliard de dollars pour soutenir les villes intelligentes en Afrique. La multinationale chinoise interviendra dans la construction de leur écosystème.
Le développement des villes intelligentes en Afrique, à l’instar de l’Innovation City à Kigali ou de la ville de Casablanca, entre dans une phase plus concrète. Les autorités municipales de ces cités intelligentes sont parfois confrontées à des problèmes d’insécurité. Le programme de financement lancé par la multinationale chinoise Huawei, qui compte 10 000 employés dans le monde, vise particulièrement à les soutenir sur ce point.
C’est à Shenzhen (au siège de l’entreprise, au sud-ouest de la Chine) que Laurent Fan, le président en charge du Secteur public chez Huawei a annoncé que son plan serait adossé au programme de financement Smart city Solutions. Il s’agit d’un programme qui accompagne les villes intelligentes dans le monde en assurant leur transition via les technologies de l’information et de la communication. Concrètement il aide les smart cities à trouver des solutions pour une améliorer la circulation urbaine et la qualité de l’air, favoriser l’efficacité énergétique dans les bâtiments, améliorer la gestion des autres flux (dont les déchets et l’eau) ou encore rendre intelligent les services de soins et de santé.
Vidéosurveillance dans une ville intelligente © MISS KANITHAR AIUMLA-OR /Shutterstock
Selon Laurent Fan, le fond que mettra en place la multinationale Huawei servira entre autres à accompagner les smart cities africaines sur le plan de la sécurité. Concrètement, il accompagnera ces villes dans la mise en place de l’internet des objets (IOT). L’autre objectif de la marque chinoise sera d’investir dans les systèmes de commande et de contrôle pour la communication et la vidéosurveillance intelligente.
Une initiative qui fait réagir sur le continent africain
La décision de Huawei de créer un fonds dédié à la construction des écosystèmes des futures smart cities africaines est saluée par un certain nombre de dirigeants africains au premier rang desquels Albert Kan Dapaah, le ministre ghanéen en charge de la Sécurité nationale. « Le Ghana a toujours été connu pour sa sécurité et sa stabilité. Cependant, compte tenu des tendances de la mondialisation économique et de la criminalité scientifique et technologique, notre gouvernement a la responsabilité d’accroître les investissements, en particulier dans la science et la technologie, de maintenir l’ordre social, de lutter contre la criminalité et de prévenir les attentats terroristes », a déclaré Albert Kan Dapaah dans la présentation de son exposé intitulé Safe City Safeguard Economic Development lors de sa visite à Shenzhen.
Il faut dire que Huawei est très présent en Afrique où la société écoule ses smartphones et fabrique des supports de connectivité pour les compagnies de téléphonie mobile. Les pays privilégiés pour ce projet seront le Ghana, le Nigeria, le Rwanda, l’Afrique du Sud ou encore Kenya. Ce dernier vient d’être classé pays le plus connecté du continent africain par Huawei. Une délégation du géant chinois des télécommunications vient d’ailleurs de séjourner sur le site de Konza Technology City (KTC), encore appelé « Silicon Savannah », le hub technologique en construction sur 2 000 hectares à 60 km de Nairobi.
Jean Marie Takouleu
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