L’énergéticien émirien Masdar vient de signer un partenariat avec la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé. Objectif, investir dans les énergies renouvelables et la filière naissante de l’hydrogène vert dans les pays en développement, notamment en Afrique.
Masdar a un allié de poids pour le développement de ses activités dans les pays en développement. Il s’agit de la Société financière internationale (SFI). La filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé, devrait accompagner Masdar qui veut investir massivement dans les énergies renouvelables et la filière naissante de l’hydrogène vert en Afrique.
Lors de la Semaine du développement durable d’Abu Dhabi qui s’est achevée en janvier 2023, Masdar aussi connue sous le nom d’Abu Dhabi Future Energy Company, s’est engagé à développer une capacité installée de 5 000 MW d’énergie solaire dans plusieurs pays africains. En Angola, l’entreprise a signé pour le développement de 2 000 MW, 1 000 MW en Zambie ou encore 500 MW en Éthiopie.
Le financement de l’hydrogène vert
Masdar a obtenu sa première concession pour la production de l’hydrogène vert en Égypte. Dans ce pays d’Afrique du Nord, l’entreprise émirienne s’est associée à l’égyptienne Hassan Allam Utilities pour le développement d’une capacité d’électrolyse de 4 GW d’énergies renouvelables. L’hydrogène vert obtenu permettra la production d’autres composés et combustibles bas-carbones, notamment l’ammoniac vert pour la décarbonation des engrais azotés, le carburant d’aviation durable ou encore l’e-méthanol destiné au transport maritime.
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Dans ce contexte, le partenariat entre Masdar et la SFI vise une collaboration potentielle sur les questions de bancabilité et de structuration pour les projets d’énergie renouvelable en Afrique, ainsi que la mise en place d’une plateforme d’hydrogène vert pour les marchés émergents. « Le partenariat couvre également l’exploration de mécanismes visant à accélérer l’adoption de systèmes photovoltaïques distribués, et le développement de nouvelles technologies et de modèles commerciaux innovants sur les marchés émergents en réponse à l’évolution de la crise climatique », indique Masdar.
La SFI devrait surtout contribuer à la mobilisation financière de ses projets. La filiale du groupe de la Banque mondiale est très active dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique à travers notamment son programme « Scaling Solar » qui permet la construction de centrales solaires photovoltaïques dans le cadre de partenariats public-privé (PPP) en Afrique. Au Mozambique récemment, l’institution financière dirigée par Makhtar Diop a signé un partenariat avec l’entreprise publique Electricidade de Moçambique (EDM) pour la construction de quatre centrales solaires photovoltaïques d’une capacité combinée de 50 MWc.
Jean Marie Takouleu