La pénurie d’eau touche plusieurs pays en Afrique. Selon le Conseil mondial de l’eau (CME), une plateforme réunissant les plus grandes organisations du secteur le continent a besoin de 20 milliards de dollars d’ici à 2030 pour la consolidation des réformes politiques et institutionnelles, l’augmentation des investissements publics et privés dans le domaine de l’eau, en plus du renforcement de la participation des populations.
Le rapport du Conseil mondial de l’eau s’appuie également sur la circulaire du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), en prélude du Forum mondial de l’eau qui se referme le samedi 26 mars 2022. « Les besoins de l’humanité en eau s’accroissent eu égard à la pression exercée sur les ressources en eau en raison de la surconsommation, de la pollution et du changement climatique », affirme Antonio Guterres. Un constat partagé par le CME qui explique que la rareté de l’eau et sa qualité sont à l’origine de 80 % des maladies en Afrique.
Accélérer les investissements
À en croire le rapport de la plus haute instance en matière d’eau sur la planète, les pays africains n’affectent que 0,5 % de leurs produits intérieurs bruts (PIB) au secteur de l’eau. Un taux insuffisant au moment où le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) rapporte que 418 millions de personnes sur les 1,3 milliard de la population africaine ne disposent toujours pas d’un service d’eau potable.
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Dans ce contexte, plusieurs partenaires au développement à l’instar de l’Agence française de développement (AFD) qui consacre en moyenne 4 milliards de dollars d’investissements dans le secteur de l’eau. « Au Sénégal par exemple, l’approvisionnement en eau provient de ressources souterraines et des eaux de surface. En Afrique du Nord, le Maroc et la Tunisie développent la réutilisation des eaux usées traitées, construisent des réseaux d’assainissement et des stations d’épuration », affirme Céline Robert, la responsable de la division Eau et Assainissement de l’AFD dans un entretien accordé à nos confrères de La Tribune Afrique.
Benoit-Ivan Wansi