Alors que 200 millions d’Africains ne disposent pas de toilettes, l’initiative Impact-Linked Fund for WASH (ILF for WASH) mise en œuvre par l’organisation néerlandaise Aqua for All et Roots of Impact, un investisseur basé en Allemagne et en Afrique du Sud, permettra de renforcer les investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique. C’est dans le cadre d’un appel à projets qui se referme le 10 juillet 2022.
Entre stress hydrique et manque d’infrastructures d’hygiène, le continent africain a plus que jamais besoin d’investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Fort de ce constat, l’organisation néerlandaise Aqua for All et Roots of Impact, un gestionnaire de fonds à impact basé en Allemagne et en Afrique du Sud, lancent Impact-Linked Fund for Wash (ILF for Wash). L’initiative permettra le financement des projets à impact en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient, dans le cadre de la mise en œuvre du 6e objectif de développement durable (ODD) des Nations unies portant sur l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement.
« En utilisant Impact-Linked Finance, ces entreprises Wash (eau, assainissement et hygiène) sont équipées pour développer leurs activités, étendre la portée de leurs solutions et créer un impact à grande échelle. Ce flux de revenus supplémentaire permet aux entreprises d’améliorer leur rentabilité, d’attirer des investissements et d’accélérer leur mise à l’échelle. À long terme, cela tire parti de leur potentiel pour atteindre l’autosuffisance et la rentabilité », souligne Aqua for All.
Les start-up et les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur Wash sont invitées à soumettre leurs candidatures au plus tard le 10 juillet 2022. Toutefois, elles devront justifier d’un minimum de 500 000 euros en termes d’investissements. Le fonds ILF for Wash a été lancé en 2020 avec pour objectif de collecter 2 milliards de dollars d’ici à 2025 pour répondre au stress hydrique et au manque d’infrastructures d’hygiène dans plusieurs régions.
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Si l’assainissement demeure une préoccupation en Afrique, c’est que la prolifération des boues de vidange non traitées dans l’environnement expose 1,5 milliard de personnes à la diarrhée, au paludisme et aux maladies tropicales négligées (MTN), selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est dans ce cadre que le Conseil des ministres africains chargés de l’Eau (Amcow) a mis en place les Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG) en 2021.
Pour plus d’informations sur l’appel à projets, cliquez ici.
Benoit-Ivan Wansi