La première édition du rapport « Hydromet Gap » a été présentée le 9 juillet 2021. Dans ce document d’aide à la prise de décision, l'Alliance pour le développement hydrométéorologique indique qu’une augmentation des investissements dans les systèmes de prévision météorologique et d’alerte rapide, offrirait des avantages dix fois supérieurs à leur coût. Une option qui selon l’Alliance, permettra de sauver quelque 23 000 vies par an et d’éviter la perte de deux milliards de dollars dans les pays à faibles revenus, notamment en africains.
Dans un contexte mondial où seulement 40 % des pays disposent de systèmes d’alerte précoces multirisques efficaces, l’Alliance pour le développement hydrométéorologique appelle à plus d’investissements dans les systèmes de prévision météorologique et d’alerte rapide. C’est la principale recommandation du tout premier rapport de l’alliance, présenté le 9 juillet 2021 en visio-conférence. Le document fait savoir que quelque 23 000 vies pourraient être sauvées par an et deux milliards de dollars de pertes évitées en améliorant les prévisions météorologiques et en fournissant des informations sur le climat dans les pays à revenus faibles et intermédiaires.
Ainsi l’augmentation des investissements dont fait allusion le rapport, doit être orientée vers l’Afrique, un continent particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. « Bien que les pays en développement ne contribuent que faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, l’impact des catastrophes résultant de phénomènes météorologiques liés au climat y est trois fois plus élevé que dans les pays à revenus élevés », précise Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire.
L’Alliance pour le développement hydrométéorologique a vu le jour le 10 décembre 2019 à Madrid (en Espagne), lors de la 25e Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP25). Ce partenariat a été lancé par 12 institutions internationales de développement, dont la Banque africaine de développement (BAD), sous la houlette l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et la Banque mondiale. Son objectif est d’unir les efforts de ses membres, afin que les alertes précoces et l’information climatologique soient une réalité pour tous d’ici à 2030.
Des données capitales pour la BAD
En Afrique, la vulgarisation des prévisions météorologiques et des systèmes d’alerte efficaces, optimisera certainement les investissements climatiques d’une institution comme la BAD. En janvier 2021, la banque panafricaine a annoncé le lancement d’un programme visant à mobiliser 25 milliards de dollars pour accélérer les mesures d’adaptation au changement climatique sur l’ensemble du continent africain.
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« Le partenariat de l’Alliance pour le développement d’Hydromet est important pour la BAD et pour l’Afrique. Il offre une plateforme permettant de renforcer un développement et une adaptation climatique résilients, grâce à l’amélioration des systèmes d’observation au sol, ce qui permettra d’améliorer les prévisions météorologiques sur les événements extrêmes et les services de prévision climatique » a confirmé Akinwumi A. Adesina, le président de la BAD.
Boris Ngounou