La Banque africaine de développement (BAD), vient d’accorder un crédit de 500 millions de dollars pour l’électrification de l’Afrique par le biais des énergies renouvelables. Les fonds seront répartis entre les promoteurs de grands projets et les fournisseurs d’off-grids.
Bonne nouvelle pour les développeurs de projet d’énergies renouvelables en Afrique, qui disposent désormais d’un financement supplémentaire de 500 millions de dollars pour réaliser leurs projets. Baptisée Facilité pour l’inclusion énergétique (FEI), la ligne de crédit est ouverte par la Banque africaine de développement (BAD). Ce financement arrive au moment où le développement des énergies renouvelables, notamment du solaire, connaît un certain dynamisme.
La ligne de crédit est divisée en deux parties. Un montant de 100 millions de dollars est destiné à l’off-grid. Cette tranche permettra aux fournisseurs d’off-grids d’étendre leurs services, surtout dans les zones rurales où les populations ne sont pas souvent connectées au réseau national d’électricité. La solution la plus courante est le kit solaire à domicile, un petit réseau permettant d’alimenter un foyer. Le marché de l’off-grid est non-négligeable pour les entreprises, avec des sociétés qui choisissent de plus en plus l’autonomie vis-à-vis du réseau, notamment dans les pays comme le Nigeria.
Le soutien de plusieurs partenaires
La plus grande partie de la FEI, 400 millions de dollars, est destinée à soutenir les grands projets, c’est-à-dire, une production électrique destinée au réseau. Elle bénéficiera ainsi aux producteurs indépendants d’électricité (IPP), qui développent des projets de moins de 25 MW, et qui nécessitent un investissement autour de 30 millions de dollars.
La création de la FEI intervient quelques semaines après l’African energy forum, qui s’est tenu à Lisbonne au Portugal, et où les investisseurs ont réclamé d’une seule voix, plus de financement pour le développement des projets d’énergies renouvelables. Ainsi, plusieurs partenaires au développement se sont déjà déclarés prêts à soutenir la BAD dans son initiative. Il s’agit de la Commission de l’Union européenne, qui ajoutera 40 millions d’euros au financement de la BAD.
« La FEI est un excellent exemple de la manière dont l’Union européenne a développé des initiatives de financement innovantes avec des partenaires financiers tels que la BAD, pour stimuler et réduire les risques liés aux investissements du secteur privé, sans lesquels nous ne serions pas en mesure de répondre à la demande énergétique croissante, ni de fournir un accès à une énergie durable en Afrique subsaharienne », a affirmé Hugo Van Tilborg, responsable des infrastructures et des relations avec la BAD au sein de l’Union européenne.
Plusieurs autres acteurs pourront également mettre à la disposition de la BAD des fonds pour son FEI. C’est le cas du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), de All On, de Calvert Impact Capital, de la Fondation Shell, de l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), et du Département du développement international du gouvernement (DFID) du Royaume-Uni.
Jean Marie Takouleu