Le financement du projet « Desert to Power » a été approuvé récemment par la Banque africaine de développement (BAD). Cela s’est matérialisé par l’allocation d’une subvention de 5 millions de dollars qui sera débloquée par le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (Sefa), géré par la BAD.
Les fonds serviront à développer le volet technique de l’initiative « Desert to Power », notamment dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). « Ce projet d’assistance technique répond directement aux besoins définis dans les feuilles de route nationale des pays du G5 Sahel relatives à l’initiative Desert to Power. Il s’attaquera spécifiquement aux principaux blocages limitant le déploiement à grande échelle de projets de production d’énergie solaire et permettra la préparation de projets bancables pour des investissements ultérieurs », explique Daniel Schroth, directeur par intérim, chargé des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à la BAD. « Desert to Power » a été lancée par l’institution financière multinationale en 2018. L’objectif à terme est la production de 10 GW d’électricité pour alimenter 250 millions de personnes dans onze pays du Sahel, soit 60 millions de personnes dans les pays du G5 Sahel.
Parmi les problèmes recensés dans les pays du G5 Sahel, figure l’absence d’une capacité de production installée suffisante, la forte dépendance aux combustibles fossiles importés et l’incapacité des réseaux nationaux à absorber de plus grandes quantités d’énergies renouvelables intermittentes. Les fonds octroyés par la BAD serviront donc à financer la réalisation d’études techniques en vue de l’intégration des énergies renouvelables intermittentes dans les réseaux nationaux, la réalisation d’études de faisabilité pour l’hybridation des systèmes de production d’énergie solaire des réseaux isolés existants, ainsi que le renforcement des capacités pour aider le Tchad à connecter la future centrale solaire photovoltaïque de Djermaya de 60 MWc à son réseau national d’électricité. En juillet 2020, le consortium qui développe le projet, formé par Aldwich International, Smart Energies et Infraco Africa, une société financière appartenant à Private Infrastructure Development Group (PIDG), a lancé la mise en œuvre de sa première phase (32 MWc).
Inès Magoum