C’est la toute première obligation à caractère environnemental, social et de gouvernance (ESG) émise par la Banque africaine de développement (BAD). Initiée le 14 juin dernier, cette opération financière spécifiée en devise africaine est de l’ordre de 19 milliards de shillings ougandais, soit 5,07 millions de dollars.
« Le coupon fixe à percevoir par obligation est de 10,5 %. Standard Chartered Bank (banque britannique, Ndlr) a organisé la transaction dans le cadre de la Facilité d’émission de dette multi-marché de la BAD. Capitulum Asset Management est l’investisseur », indique l’institution financière basée à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le financement est destiné à la mise en œuvre du programme High 5 de la BAD d’ici à 2024.
Cette initiative repose sur cinq, la sécurité alimentaire, l’électrification, l’industrialisation, l’intégration et l’amélioration de la qualité de vie sur le continent. Selon Keith Werner, le responsable de la Division marchés de capitaux et opération financière de la BAD, il s’agit d’améliorer la qualité de vie des Africains conformément aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
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Si cette émission obligataire est inédite pour la BAD, elle n’est sans doute pas la première du genre sur le continent. Il y a trois semaines seulement, la British International Investment (BII) a souscrit à un panier d’obligations vertes d’une valeur de 75 millions de dollars organisée par Symbiotics, une plateforme d’accès aux marchés émergents basée à Genève en Suisse. Le financement permettra l’accompagnement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et les projets verts en Afrique et en Asie. Ces obligations vertes permettront de financer l’installation de panneaux solaires sur les toits, l’agriculture durable, l’efficacité énergétique des bâtiments ainsi que les véhicules électriques.
Benoit-Ivan Wansi