Site icon Afrik 21

AFRIQUE : la BAD en appelle au recyclage des déchets électroniques

AFRIQUE : la BAD en appelle au recyclage des déchets électroniques©Justin Pinkney/Shutterstock

Loin de l’image misérabiliste de pays sous-développés, le futur du continent africain semble s’écrire avec des smartphones, tablettes, ordinateurs et autres « devices » électroniques. Des équipements informatiques qui trouvent leur application dans des domaines variés tels que l’e-commerce, l’habillement, la musique, l’immobilier, et bien sûr, l’environnement.

Dans les zones rurales, où la Banque mondiale dénombre près de 650 millions de personnes vivant sans électricité, des systèmes solaires implémentés grâce à des appareils électroniques, permettent aux populations de s’éclairer, de s’éduquer et de se chauffer à faible émission de carbone. Toutefois, dans cette dynamique qui consiste à s’appuyer sur des solutions numériques pour une croissance verte et une meilleure résilience au climat, des précautions doivent être prises, pour un cycle complet dans la décarbonation du continent africain. On est d’ailleurs plus proche ici du concept d’économie circulaire.

Éviter à l’Afrique d’être un dépotoir d’anciennes technologies

Le pavillon de la Banque africaine de développement (BAD), à la COP24 en Pologne, a organisé dans le cadre de ses activités du mercredi 5 décembre 2018, une conférence sur le thème : « Une nouvelle action climatique : la décarbonation numérique du continent africain ».

C’est donc au cours de ces échanges sur la révolution numérique, comme gage de la promotion des énergies renouvelables et surtout de l’efficace énergétique, à travers la mise en commun et le partage des données, que le rappel a été fait. Le directeur du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement a signalé la nécessité d’éviter des écueils spécifiques lors du déploiement de technologies en évolution rapide sur le continent. « Actuellement, il n’y a pas de véritable politique de recyclage ou de point de collecte pour la quantité croissante de déchets électroniques », a déclaré Anthony Nyong. Et de poursuivre, « Des interventions politiques, des règlementations et des modèles commerciaux plus efficaces doivent être mis au point, adaptés aux économies africaines, afin d’éviter que l’Afrique ne devienne un nouveau dépotoir des déchets électriques et électroniques ».

Boris Ngounou

Quitter la version mobile