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AFRIQUE : la BAD et les élus locaux pensent la résilience aux changements climatiques

AFRIQUE : la BAD et les élus locaux pensent la résilience aux changements climatiques©Andre Silva Pinto/Shutterstock

Comment faire face au défi du changement climatique ? C’est une question cruciale, alors que le changement climatique touche le continent de plein fouet. Il se manifeste surtout par la sécheresse qui touche particulièrement l’Afrique de l’est et l’Afrique australe. C’est un phénomène qui engendre d’autres problèmes, notamment les épisodes pluvieux qui entrainent des inondations et la baisse du débit des cours d’eau qui influence la production d’électricité, de l’eau potable et de l’agriculture.

Désormais changement climatique est un phénomène palpable, qui ira en s’aggravant, et auquel il faut faire face. C’est ce qu’essaye de faire la Banque africaine de développement (BAD) en organisant à son siège d’Abidjan en Côte d’Ivoire, une rencontre réunissant les décideurs locaux et nationaux. Il s’agit particulièrement des ministres, des maires, des dirigeants de municipalités, des présidents des associations de gouvernements locaux, et des partenaires techniques et financiers. La réunion qui s’est tenue les 15 et 16 mai 2019 était organisée en partenariat avec la « Task Force Climat » de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique).

La décentralisation du CDN

Les contributions déterminées au niveau national (CDN) constituent l’un des acquis des accords de Paris sur le climat. Encore faudrait-il qu’elles soient respectées par les différents États… En tout état de cause, l’objectif est de prendre des mesures à l’échelle nationale en vue d’atteindre les objectifs fixés sur la limitation du réchauffement climatique, notamment à travers la réduction des émissions de CO2.

Dans des pays africains comme le Maroc, le gouvernement s’est fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 42 % par rapport aux émissions actuelles. C’est un objectif que le pays compte atteindre en 2030. Cet objectif de réduction de GES sera réalisé grâce à des mesures prises dans tous les secteurs de l’économie. Sur le plan énergétique, le royaume promeut les énergies renouvelables notamment le solaire et l’éolien. La gestion des déchets est l’un des secteurs dans lesquels le royaume chérifien est devenu leader sur le vieux continent.

« La Banque africaine de développement est déterminée à aider les pays africains à mettre en œuvre leur CDN par l’intermédiaire de son Africa NDC Hub », a déclaré Anthony Nyong, Directeur pour le changement climatique et la croissance verte à la BAD. La plateforme africaine pour les contributions déterminées à l’échelle nationale (Africa NDC Hub) a été créée récemment pour servir de pool de ressources pour les pays d’Afrique membres et coordonner les activités des divers secteurs, concernant leurs obligations vis-à-vis de l’Accord de Paris sur le climat.

Le soutien des associations

Mais pour la BAD, il faut aller plus loin. La banque panafricaine préconise une gestion décentralisée de ces objectifs. Pour ce faire, les gouvernements nationaux et locaux et les municipalités pourront recevoir le soutien d’autres organisations telles que la Convention des maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA), la Convention des maires pour le climat et l’énergie (GCoM) et les Collectivités locales pour le développement durable en Afrique (ICLEI Africa).

CoM SSA s’est ainsi engagé à soutenir techniquement les villes et municipalités africaines « afin d’élaborer et de mettre en œuvre des actions centrées sur l’accès à l’énergie propre ». Cette commission reçoit des financements de la part de la Commission européenne.

Jean Marie Takouleu

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