L’accord de lancement du Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF) a été signé entre le président de BAD Akinwumi Adesina et Karina Gould, la ministre canadienne du Développement international. C’était en marge du Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre qui s’est déroulé en ligne il y a quelques jours. Le Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre, organisé conjointement par le Canada, l’Éthiopie et le Sénégal, a réuni des dirigeants des secteurs public et privé du Canada et de l’Afrique subsaharienne. Il visait à identifier des moyens novateurs pour faire croître leurs économies, tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique.
Le nouveau fonds sera alimenté grâce à la combinaison d’une contribution remboursable de 104,8 millions de dollars américains (122,9 millions dollars canadiens) visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 10 millions de dollars canadiens (8 millions de dollars canadiens) pour une assistance technique complémentaire aux projets climatiques.
Le financement des technologies propres
L’administration de ce fonds dédié à la résilience au changement climatique a été confiée à la BAD. Le CACF accordera des prêts concessionnels pour le développement des technologies innovantes à faible émission de carbone, notamment les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente face au climat, une foresterie durable, une gestion de l’eau et des projets de résilience climatique.
« Le fonds financera des projets liés au changement climatique dans les pays africains, notamment ceux qui mettent l’accent sur l’égalité entre les sexes. L’autonomisation des femmes et des filles sera un objectif de tous les financements concessionnels du CACF, le but étant d’obtenir des résultats directs et mesurables en matière d’égalité des genres », indique la BAD. L’institution financière panafricaine inscrit son appui au nouveau mécanisme dans sa stratégie de financement du climat. La BAD a quadruplé sa finance climatique entre 2016 et 2019, passant de 9 % à 36 % de son portefeuille total. La banque basée à Abidjan (en Côte d’Ivoire) est en bonne voie pour atteindre son objectif de 40 % d’ici à la fin de 2021.
Jean Marie Takouleu