La Banque africaine de développement (BAD) s'associe au Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE), pour créer un groupe d'experts sur le financement de la biodiversité en Afrique. L’initiative s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (KMGBF) en Afrique. Ce cadre définit une voie ambitieuse pour atteindre la vision globale d'un monde vivant en harmonie avec la nature d'ici 2050.
Répondre à la triple crise de la perte de biodiversité, des changements climatiques et de la pollution est un impératif urgent. À cette fin, la 15e conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB), tenue du 7 au 19 décembre 2022 au Canada, a adopté le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (KMGBF) pour protéger la nature et enrayer la perte de biodiversité dans le monde.
Pour traduire les paroles en actes, la Banque africaine de développement (BAD) et le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) mettent sur pieds un groupe d’experts sur le financement de la biodiversité, qui fournira aux pays africains des connaissances et une assistance technique pour mobiliser davantage de financements en faveur de la biodiversité. Il offrira également aux décideurs et aux partenaires au développement en Afrique une plateforme pour établir des liens, partager des connaissances, des approches, des opportunités et des solutions afin de mobiliser le financement de la biodiversité pour des voies de développement positives pour la nature en Afrique.
Combler un déficit annuel de 700 milliards de dollars
Le groupe d’experts en financement de la biodiversité africaine a été annoncé à la suite de l’atelier sous régional de la phase III du Programme des accords multilatéraux sur l’environnement en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, organisé par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNECA) à Addis-Abeba, du 25 au 28 juillet 2023.
« La BAD reconnaît l’importance du financement de la biodiversité pour compléter l’aide au développement et le financement du climat dont bénéficient les pays africains. L’ampleur et la portée des impacts de la perte de biodiversité en Afrique requièrent des mécanismes de financement innovants et des partenariats capables de mobiliser rapidement et à grande échelle les ressources des institutions publiques, privées et multilatérales », explique Vanessa Ushie, directrice par intérim du Centre africain de gestion des ressources naturelles et d’investissement de la BAD.
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Dans son déploiement, le groupe d’experts sur le financement de la biodiversité africaine mettra l’accent sur la réalisation de l’objectif D du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal, qui vise à garantir des ressources financières adéquates, le renforcement des capacités, la coopération technique et scientifique, ainsi que l’accès aux technologies et leur transfert, afin de mettre pleinement en œuvre le cadre. L’objectif D vise également à combler un déficit annuel de 700 milliards de dollars dans le financement de la biodiversité et à harmoniser les flux financiers du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et de la Vision 2050 pour la biodiversité.
Boris Ngounou