Les choses se clarifient de plus en plus pour le Mécanisme des avantages de l’adaptation (MAA), l’instrument mis en place tout récemment par la Banque africaine de développement (BAD) pour mobiliser des fonds devant servir au financement de la résilience et l’adaptation aux impacts négatifs du changement climatique en Afrique. Le Mécanisme a été créé le 4 octobre 2019, et la BAD a constitué à la fin du mois d’octobre un conseil d’administration constitué d’experts pour la gestion du MAA. « Leur mission, noble et novatrice, est de convaincre le monde entier que les mesures d’adaptation, tout comme les mesures d’atténuation, ont de la valeur et doivent être récompensées. » Voilà en quels termes le responsable du département du changement climatique et de la croissance verte de la BAD, Anthony Nyong, a décrit la mission de l’équipe constituée pour siéger au conseil d’administration du MAA. Cette équipe constituée d’experts issus de plusieurs pays africains sera assistée dans cette mission par un secrétariat intérimaire. « Nous avons à nos côtés les plus brillants esprits du monde sur le changement climatique, ayant acquis une expérience considérable dans différents domaines, et avec différents groupes de parties prenantes pour le Mécanisme des avantages de l’adaptation », a-t-il ajouté.
Les membres de ce conseil d’administration sont : Évelyne Batamuliza (Rwanda), Louise Helen Brown (Namibie), Luc Gnacadja (Bénin) Axel Michaelowa (Suisse), Daouda Ben Oumar Ndiaye (Sénégal), Doreen Mnyulwa (Zimbabwe), Fatima-Zahra Taibi (Maroc) et Assefa Tofu (Ethiopie).
Le MAA a été implémenté par la BAD avec le soutien du Climate Investment Fund. Cette stratégie lui permettra de rassembler les membres du secteur financier du public et du privé en Afrique et dans le monde pour une mobilisation permanente de fonds pour soutenir les projets d’adaptation au changement climatique.
Pour un début, des projets pilotes seront mis en œuvre dans quelques pays. Ces tests permettront à l’équipe dirigeante d’arrêter des modèles de collecte de fonds pour de plus grands projets qui naitront par la suite. Le MAA va permettre de réduire les risques liés au changement climatique et va booster les investissements dans ce secteur. Cette stratégie permettra à la BAD d’accompagner les États africains dans l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris et d’autres ambitions qu’ils se sont fixées en matière de lutte contre le changement climatique.
Luchelle Feukeng