La riposte contre les changements climatiques connaitra une vitesse de croisière en Afrique de l’Ouest. Les pays de la sous-région viennent de recevoir un soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). Les fonds sont destinés à l’intensification des efforts déployés pour atteindre les objectifs en matière de Contributions déterminées au niveau national (CDN).
La Banque africaine de développement (BAD) soutient l’élan des pays d’Afrique de l’Ouest dans l’atteinte des objectifs qu’ils se sont assignés dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, notamment les Contributions déterminées au niveau national (CDN). Ce soutien se traduit par un financement dont le montant reste à déterminer. Les fonds permettront aux gouvernements de développer les capacités techniques et les infrastructures institutionnelles nécessaires à la lutte contre le changement climatique. Une démarche qui passe notamment par la mise à la disposition du secteur privé, de nouvelles sources de financement pour les projets axés sur un meilleur rendement énergétique et sur l’atténuation des effets du changement climatique.
Le principal objectif de l’Accord de Paris est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de veiller à maintenir les températures mondiales dans une fourchette comprise entre 1,5 °C et 2 °C d’ici à 2100. Et pour que cet objectif soit atteint, chaque pays joue son rôle en définissant sur une période bien déterminée, les CDN qui répondent à son contexte et à ses ressources.
Définir un modèle de réalisation des CDN en Afrique de l’Ouest
Les fonds débloqués par la BAD sont accessibles via le Réseau et centre africain de technologie climatique et de finance (ACTFCN). La Banque assurera aussi la préparation d’une note conceptuelle analysant l’utilisation des résultats d’atténuation transférables au niveau international (Itmo) dans certains pays d’Afrique de l’Ouest. Un volet mis en œuvre par un consortium dirigé par la société nigériane, Triple E Systems Associates, spécialisée dans les services de conseil dans les domaines de l’environnement, de l’énergie, de l’ingénierie et du changement climatique.
« Cette intervention assurera la mise en place d’une plateforme solide incluant des processus, des procédures et des structures qui garantiront une participation réelle et concrète de l’Afrique de l’Ouest à l’utilisation des ITMO pour la réalisation d’une partie de leurs ambitions en matière de CDN. Elle servira de base à la réplique de ces opérations dans d’autres pays d’Afrique », explique Gareth Phillips, le directeur du financement de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de l’environnement à la BAD.
Le soutien de la BAD permettra également aux États d’Afrique de l’Ouest d’être mieux outillés pour les prochaines négociations mondiales sur le climat. En raison de la pandémie de la Covid-19, la COP26 de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques (CCNUCC) a dû être reportée à novembre 2021, à Glasgow au Royaume-Uni.
Boris Ngounou