Une nouvelle contribution au capital de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique – fonds de développement de projets (AGIA-PD), est annoncée. Les membres du conseil d’administration de groupe de la Banque africaine de développement (BAD), ont adopté le 24 janvier 2024 à Abidjan, la proposition d’une participation en capital, d’un montant de 10 millions de dollars dans le fonds AGIA-PD. Il s’agit ici de la première tranche d’une prise de participation d’un montant total de 40 millions de dollars, pour laquelle la banque s’est engagée lors de la 28e Conférence des Nations unies sur le climat (COP28) de décembre 2023 à Dubaï.
Composante de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA), le fonds AGIA-PD est une initiative de 10 milliards de dollars, pilotée par la BAD et créée conjointement avec la Commission de l’Union africaine (CUA), la plateforme panafricaine d’investissement Africa50 et plusieurs autres partenaires. L’objectif est de contribuer à accélérer la transition verte du continent en collaborant avec les pays africains et le secteur privé international et local, pour préparer et développer très rapidement et à grande échelle des projets et programmes transformateurs d’infrastructures vertes et résilientes.
Les projets ciblés par l’AGIA-PD sont alignés sur les Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays bénéficiaires, ainsi que sur les priorités stratégiques des High 5 de la BAD à savoir, éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations, et sur le Cadre du changement climatique et de la croissance verte de la Banque 2021-2030.
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Pour atteindre ses objectifs, l’AGIA sera mise en œuvre à travers trois piliers dont le premier est la préparation des projets, visant à mobiliser 100 millions de dollars de dons pour des activités ciblées. Le deuxième pilier, avec comme instrument l’AGIA-PD, est le développement de projets, visant à mobiliser 400 millions de dollars de capitaux mixtes pour transformer des concepts de projets d’infrastructures vertes en opportunités bancables. Enfin, le troisième pilier, Investissement et Financement, consiste à mettre en place un cadre pour faciliter la mobilisation de dix milliards de dollars de financements (fonds propres, prêts et instruments d’atténuation des risques) pour permettre le financement à grande échelle de projets d’infrastructures vertes préparés et développés dans le cadre des deux premiers piliers.
Boris Ngounou