« La facilité africaine pour l’économie circulaire » a été annoncée le 15 avril 2022. La Banque africaine de développement (BAD), à l’initiative du fonds fiduciaire multi-donateurs soutient ainsi le portefeuille de projets sur l’économie circulaire en Afrique, en réponse au dérèglement climatique. « La Facilité fonctionnera sur une période de cinq ans et recevra un soutien initial de 4 millions d’euros du gouvernement de la Finlande et du Fonds nordique de développement (FND) », indique la BAD.
Parmi les secteurs qui bénéficieront de la nouvelle facilité de financement sur le continent figurent l’agriculture intelligente, les énergies renouvelables, la gestion durable des déchets ou encore l’utilisation rationnelle des ressources en eau.
Les axes de financement
Dans ces secteurs, la banque panafricaine financera le renforcement des capacités institutionnelles afin de consolider l’environnement réglementaire des innovations et des pratiques de l’économie circulaire, le soutien au secteur privé par le biais d’un programme de développement des entreprises, ainsi que l’assistance technique à l’Alliance africaine pour l’économie circulaire.
Le but à terme est de favoriser la réalisation des CND (contributions déterminées au niveau national), qui visent la réduction des émissions de CO2 et l’adaptation aux impacts du changement climatique dans chaque État. La « facilité africaine de l’économie circulaire » de la BAD fera également progresser l’Afrique vers le 13e objectif de développement durable (ODD 13) des Nations unies (ONU) à l’horizon 2030, qui appelle à prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
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Avec cette nouvelle initiative, le BAD élargit ainsi son portefeuille de financement climatique vis-à-vis des pays africains. De 9 % en 2016, les investissements globaux de la banque panafricaine sont passés à 35 % en 2019. Mais ces investissements demeurent insuffisants au regard des besoins du continent pour mettre en place des systèmes d’alerte précoces et des infrastructures résilientes, a récemment indiqué le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Dans le 3e volet de son 6e rapport climat, consacré à l’atténuation du réchauffement climatique, publié le 4 avril 2022, l’organe scientifique estime qu’il faudra multiplier par quatre à huit d’ici à 2030, les flux de financement climatique à destination de l’Afrique. Le but étant de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 d’ici à 2100.
Inès Magoum