Un coup de pouce pour le secteur des énergies des renouvelables en Afrique. Ainsi pourrait-on qualifier l’initiative Green Baseload Facility de la Banque africaine de développement (BAD). Elle a été annoncée le 14 mars 2019 par le président de la Banque, Akinwumi Adesina, en marge du One Planet Summit qui se tenait à Nairobi (Kenya). La principale mission de la Green Baseload Facility sera de fournir, aux Etats africains, un financement concessionnel et une assistance technique pour le développement d’énergies renouvelables « fiables et à moindre coût. » Cette initiative sera intégrée dans la phase 2 du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA2.0).
Pour la BAD, il faut désormais allier l’action aux discours : « Il ne suffit pas simplement de demander aux pays de se détourner des technologies polluantes. Nous devons être proactifs en mettant en avant des alternatives crédibles », a déclaré Akinwumi Adésina, président de la banque. Le Green Baseload Facility devra permettre aux États africains de produire de l’énergie en évitant des ressources comme le charbon, dévastatrices pour l’environnement.
À peine annoncée, l’initiative séduit déjà quelques partenaires internationaux, dont le Canada, le Danemark, l’Allemagne, la Norvège, l’Italie, la Suède, le Royaume-Uni et des organismes non étatiques comme l’Agence des États unis pour le développement international (Usaid)…
La BAD veut engager 40 % de ses investissements de l’année 2019 en faveur du Climat en Afrique. D’ailleurs, les énergies renouvelables représentent 95 % des investissements effectués par la banque dans le secteur de l’énergie entre 2016 et 2018. Un pourcentage qui pourrait passer à 100 %. Car, de 2020 à 2025, la banque projette de consacrer 25 milliards de dollars dans la lutte contre le changement climatique, comme l’a rappelé son président, au cours du One Planet Summit.
Luchelle Feukeng