La coopération entre la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) vise à accroître les investissements dans les énergies renouvelables en Afrique. Un secteur déjà très dynamique, dopé par les investissements d’acteurs privés. La BAD veut aller plus loin, le but étant de parvenir, selon elle, à un accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne en Afrique d’ici à 2030.
Pour atteindre cet objectif de développement durable, les deux institutions ont signé une déclaration d’intention pour coordonner une série d’activités, notamment la co-organisation de forums d’investissement dans les énergies renouvelables dans le cadre de la contribution de l’Irena à la Plateforme d’investissement sur le climat, et la collaboration sur l’événement phare annuel de la BAD, le Forum d’investissement pour l’Afrique. Le partenariat se concentrera également sur le renforcement du rôle des énergies renouvelables dans les contributions nationales des pays africains dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat et d’autres objectifs de développement durable (ODD).
La transition énergie en marche en Afrique
« Poussée par l’aspiration à exploiter l’énorme potentiel de l’Afrique en matière d’énergies renouvelables, la Banque africaine de développement est aujourd’hui à la pointe de l’investissement dans les énergies renouvelables en Afrique. Le partenariat de la Banque avec l’Irena fera progresser cette aspiration et soutiendra la transition énergétique de l’Afrique et notre objectif de parvenir à un accès universel à une énergie abordable, fiable, durable et moderne sur le continent d’ici à 2030 », affirme Kevin Kanina Kariuki, le vice-président de la BAD pour l’électricité, l’énergie, le climat et la croissance verte.
La BAD a mis en place de nombreux mécanismes pour financer les projets d’énergies renouvelables portés par le secteur public et les entreprises privées en Afrique. C’est le cas de la Facilité pour l’inclusion énergétique (FEI), un mécanisme de financement par emprunt pour les projets d’accès à l’électricité à petite échelle, qu’elle capitalise avec d’autres institutions de financement du développement ainsi que des investisseurs commerciaux.
Ces initiatives à fort impact contribuent à accélérer la transition énergétique en Afrique. D’ailleurs, dans son récent rapport sur les perspectives mondiales des énergies renouvelables, l’Irena souligne que l’Afrique subsaharienne pourrait produire jusqu’à 67 % de son électricité à partir de sources d’énergies renouvelables indigènes et propres d’ici à 2030. « Une telle transition énergétique, selon l’analyse de l’Irena, permettrait de stimuler le produit intérieur brut (PIB), améliorer le bien-être et favoriser la création de 2 millions d’emplois verts supplémentaires dans la région (Afrique) d’ici à 2050 », indique la BAD.
Jean Marie Takouleu