C’est l’une des retombées de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad-8) qui vient de s’achever dans la capitale tunisienne Tunis. En marge de ce rendez-vous diplomatique entre le Japon et le continent africain, deux institutions financières ont décidé de travailler ensemble pour « favoriser une croissance économique durable en Afrique et en Asie ». Il s’agit de la banque Mizuho basée à Tokyo au Japon, et de l’Africa Finance Corporation (AFC), une institution financière multilatérale de développement panafricaine basée à Lagos au Nigeria.
Concrètement, les deux investisseurs prévoient de cofinancer des projets d’infrastructure en Afrique dans plusieurs secteurs clés. Il s’agit notamment de l’énergie, un secteur dans lequel l’AFC investit massivement depuis quelques années. La société financière panafricaine investit dans la construction de grandes centrales électriques destinées au service public. L’AFC est par exemple l’actionnaire majoritaire de Cabeolica, un producteur indépendant d’électricité (IPP) qui exploite 30 éoliennes (25,5 MW) reparties sur quatre des neuf îles du Cap-Vert, à Boa Vista, São Vicente, Sal et Santiago.
Les investissements dans le secteur de l’énergie
L’AFC fait également partie des bailleurs de fonds du parc éolien de Ghoubet de 60 MW, dont la construction est actuellement assurée par l’énergéticien allemand Siemens Gamesa dans la région d’Arta à Djibouti. Le partenariat entre la banque Mizuho et l’AFC couvrira également les secteurs des transports et des télécommunications.
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« Ce partenariat est une étape importante dans notre démarche visant à établir des alliances qui apporteront des solutions durables et opportunes pour la construction des infrastructures essentielles à l’industrialisation de l’Afrique et à la prospérité de notre continent. L’Asie et, en particulier, le Japon, sont essentiels à la prochaine phase de croissance et de transformation structurelle de l’Afrique », affirme Samaila Zubairu, le président-directeur général de l’AFC.
Avec ce partenariat, la banque Mizuho compte s’appuyer sur l’expertise et le réseau mondial de l’AFC pour renforcer son soutien aux entreprises japonaises et autres multinationales qui font des affaires en Afrique. Quant à l’AFC, elle bénéficiera d’un accès plus étroit aux marchés de capitaux japonais et asiatiques pour ses activités de collecte de fonds.
Jean Marie Takouleu