AFRIQUE : la Banque mondiale investit dans les batteries pour booster le solaire

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AFRIQUE : la Banque mondiale investit dans les batteries pour booster le solaire ©Nutthapat Matphongtavorn/Shutterstock

La Banque mondiale a décidé d’investir un milliard de dollars dans le stockage d’énergie en Afrique. L’objectif est de soutenir la production de batteries pour stimuler la production de l’énergie solaire.

L’Afrique mise de plus en plus sur le solaire pour accroitre le taux d’accès à l’électricité de sa population. L’intermittence est le principal inconvénient de cette source d’énergie renouvelable. Elle n’atteint sa capacité de production maximale qu’en journée et les rendements chutent la nuit. Le défi consiste à trouver l’équilibre de production pour sécuriser l’accès continu à l’énergie. D’où l’utilisation de batteries qui servent à stocker l’énergie.

Mais en Afrique, le stockage d’énergie traine encore le pas. La Banque mondiale a récemment décidé de dynamiser le secteur en créant un fonds d’un milliard de dollars. Selon la banque, dans les pays en voie de développement, on ne stocke que 4,5 GWh d’énergie. L’objectif pour les sept prochaines années à est d’arriver à 17,5 GWh. Progressivement, la Banque mondiale devrait lever 4 milliards de dollars supplémentaires. Mais le premier milliard est destiné à l’Afrique uniquement.

Le stockage : nouvel enjeu des partenaires au développement ?

Sur le marché des pays en voie de développement, les batteries restent très coûteuses, selon la Banque mondiale. On parle de 400 à 700 dollars le gigawatt-heure dans les pays à revenus intermédiaires. Contrairement aux pays développés où la même batterie ne coûte que 200 à 300 dollars. L’investissement de la Banque mondiale vise aussi à encourager les fabricants de batteries à revoir leurs prix et à rentre les batteries accessibles à tous, notamment aux personnes vivant dans les zones rurales qui s’éclairent grâce à des mini-grids. Une batterie pour un petit réseau domestique devrait pourvoir conserver de l’énergie stockée en journée pendant au moins 8 heures, le temps de s’éclairer la nuit.

La Banque mondiale n’est pas le seul acteur à soutenir le stockage de l’énergie en Afrique. En septembre 2018, la Première ministre britannique Theresa May a effectué une tournée africaine où il en a été largement question. Elle a d’ailleurs annoncé un investissement de 72 millions de dollars pour soutenir un projet de stockage d’énergie en Afrique du Sud. L’objectif de toutes ces politiques est de booster la production d’énergies renouvelables et notamment le solaire qui fait partie des richesses naturelles du vieux continent.

Jean Marie Takouleu

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