Les pays qui n’affrontent pas une nouvelle vague de l’épidémie sont engagés dans la relance de leur économique après la Covid-19. En Afrique de l’Ouest, l’Agence française de développement (AFD) et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) militent en faveur de la finance climatique pour une relance « afin de rendre effectif l’alignement des membres de la BOAD, avec l’Accord de Paris ».
Les deux institutions financières viennent ainsi de renforcer leur partenariat qui couvre les domaines essentiels pour l’économie des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), notamment l’énergie, le développement urbain, l’ingénierie financière, l’agriculture et la sécurité alimentaire. « La BOAD et l’AFD pourront avec ce nouvel accord, réaliser entre elles des échanges d’expertise et d’experts, des missions d’études, des séminaires, des ateliers et forums, mais également prendre appui sur le club IDFC (International Development Finance Club) dont elles sont toutes deux membres et sur l’initiative Climate Action in Financial Institutions. Elles pourront également réaliser des financements conjoints de projets », indique l’AFD.
Dans le cadre du renforcement de leur coopération en vue de la relance post-Covid-19, l’AFD et la BOAD prévoient également le renforcement des capacités. Il s’agit de la formation de personnels, grâce au Campus du développement de l’AFD, de mesurer l’impact des projets ainsi que des appuis à la maîtrise d’ouvrage. « En retenant comme priorité thématique la finance climatique et l’alignement avec l’Accord de Paris, il s’inscrit résolument dans l’esprit de l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) et vers un questionnement systématique des impacts économiques, sociaux et environnementaux de nos financements », affirme François Jacquier-Pelissier, le directeur de l’AFD au Togo.
Jean Marie Takouleu