Plus que quelques jours avant le lancement de la Conférence de la décennie des Nations unies (ONU) 2023 sur l’eau à New York, aux États-Unis d’Amérique. Cette rencontre qui s’ouvrira le 22 mars, dans la foulée de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, se referme le 24 mars 2023. Trois jours donc. Le temps pour les acteurs du secteur de l’eau de l’Afrique et du monde de faire le tour des problématiques liées à l’eau, entre bilan à mi-parcours du sixième objectif de développement durable (ODD6) fixé par l’ONU en 2015, défis et recommandations.
L’ONU souhaite à l’horizon 2030 que chaque pays sur les cinq continents soit à même d’assurer un accès universel à l’eau potable de ses populations. Mais à ce stade, le gap entre les projections et la réalité est encore très important, surtout sur le continent africain où « en moyenne 418 millions de personnes sur les 1,3 milliard que compte l’Afrique ne disposent toujours pas d’un service d’eau potable, même de base », indiquait le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en 2022 dans un rapport.
L’élaboration d’un programme en faveur de l’eau
Consacrée de manière globale à l’examen approfondi à mi-parcours de la réalisation des objectifs de la décennie internationale d’action, la Conférence de la décennie de l’ONU 2023 se déroule sous le thème « l’eau et le développement durable ». Elle intervient 46 ans après la dernière édition en 1977. « L’eau joue un rôle déterminant dans la réalisation des objectifs de développement durable, ainsi que dans la santé et la prospérité des populations et de la planète », rappelle António Guterres, le Secrétaire général des Nations unies.
À New York, les participants à la Conférence participeront à des ateliers organisés par différentes organisations. L’Office international de l’eau (OiEau) à travers le Réseau international des organismes de bassin (Riob) dirigera trois ateliers les 22 et 23 mars 2023. Entre autres thématiques à aborder, « la durabilité dans la bonne gouvernance des ressources en eau souterraine », « la gestion intégrée des ressources en eau au niveau des bassins : les avantages de cette approche intégrée pour accélérer la réalisation des ODD », « s’engager à faire progresser la coopération transfrontalière en matière d’eau dans le monde entier pour le développement durable, l’action climatique, la stabilité et la paix ».
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Le RIOB et l’OiEau seront également partenaires de plusieurs ateliers qui se déroulent les 23 et 24 mars 2023. Entre autres problématiques, « une approche ville-bassin pour la sécurité de l’eau en Afrique : solutions et engagements », « Parvenir à un équilibre entre protection et développement-l’eau pour la prospérité rurale », etc. Le but étant de soutenir les États qui souhaitent pour parvenir à l’échéance fixer par l’ONU.
Dans une sortie récente, António Guterres, le Secrétaire général des Nations unies a assuré que la « Conférence sur l’eau 2023 débouchera sur la mise en place d’un programme audacieux en faveur de l’eau, qui accorde à l’élément vital de notre planète l’engagement qu’il mérite ». Pour l’Afrique, ce plan sera certainement d’un grand apport. Toutefois rien ne pourra se faire sans financement. Ce facteur demeure l’un des principaux freins à l’atteinte de l’ODD6 aujourd’hui en Afrique.
Pour plus d’informations sur la Conférence de la décennie des Nations unies 2023, cliquez ici.
Inès Magoum