En 2018, la Banque africaine de développement (BAD) et l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI) ont signé un protocole en vue de promouvoir des programmes et des activités durables dans les pays africains. En septembre 2022 soit quatre années plus tard, un rapport conjoint des deux institutions désigne le Maroc, la Tunisie, le Kenya, le Rwanda, le Sénégal, le Gabon et le Mozambique comme les meilleurs élèves en matière de croissance verte en Afrique.
« Le Kenya, le Maroc et la Tunisie, en particulier, ont inscrit dans leur constitution le droit des citoyens à un environnement propre et sûr. Le Rwanda, le Kenya, le Maroc, le Sénégal et le Mozambique ont adopté des stratégies nationales de croissance verte et de résilience climatique », indique le rapport piloté par le responsable du Changement climatique et de la Croissance verte à la BAD. Seulement, Al-Hamndou Dorsouma explique qu’investir dans la résilience nécessite des interventions politiques et un financement adéquat.
Un appui à la transition écologique
Le GGGI compte également d’autres États membres en Afrique à l’instar de l’Angola, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de l’Ouganda. L’organisation a appuyé le Rwanda en 2019 dans l’élaboration d’un programme de développement des villes secondaires écologiques pour faire face à la croissance démographique dans ce pays d’Afrique de l’Est.
D’ailleurs cet accompagnement a motivé le Kenya dans l’adoption de sa loi sur la gestion durable des déchets en 2022. Le texte rédigé prévoit notamment la création d’un Conseil de gestion des déchets, des programmes obligatoires de responsabilité élargie des producteurs, la valorisation des déchets ménagers ainsi que la fermeture des décharges illégales dans les 47 comtés que compte le pays.
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Le Togo quant à lui a brigué une adhésion à l’Institut mondial de la croissance et veut se tourner vers une économie circulaire. Le pays d’Afrique de l’Ouest achève cette année son Plan national de développement (PND) qui visait une croissance de 7,6 % en 2022. Ce programme a été également soutenu par la BAD qui a annoncé plus tôt en 2021 qu’elle allait mobiliser 25 milliards de dollars pour financer à l’horizon 2025, des projets verts en Côte d’Ivoire. Les secteurs concernés sont les énergies renouvelables, la mobilité verte et l’agriculture intelligente qui permettront la création d’au moins 500 000 emplois.
Benoit-Ivan Wansi