Bonne nouvelle pour Ampersand. La startup basée à Kigali au Rwanda bénéficiera d’une ligne de crédit de 9 millions de dollars accordée par la Société financière américaine pour le développement international (DFC). Cette facilité de crédit représente le premier financement de la mobilité électrique effectuée par la DFC, une institution issue de la fusion entre de la fusion entre l’Overseas Private Investment Corporation (Opic) et la Development Credit Authority (DCA).
Ampersand s’appuiera sur la facilité de crédit pour augmenter sa flotte de motos électriques en circulation au Kenya et au Rwanda. La jeune pousse finance et assemble des motos électriques qu’elle met en circulation pour le transport urbain en Afrique de l’Est. L’entreprise accorde une priorité à l’implantation des stations d’échange de batteries. À la différence des motos-taxis conventionnelles circulant dans les grandes villes d’Afrique subsahariennes, ce réseau permet aux conducteurs d’échanger leurs batteries en lieu et place d’une consommation de carburant dans une station-service.
Convertir 5 millions de motos-taxis à l’électrique
La startup recense à ce jour 56 conducteurs de motos électriques en Afrique de l’Est. Ces « e-motos » ont déjà avalé 2 millions de km en effectuant plus de 50 000 échanges de batteries depuis le lancement des activités d’Ampersand en 2019. « Nous sommes ravis d’avoir la DFC à bord, grâce à cet investissement historique, qui donne l’impulsion nécessaire pour électrifier les 5 millions de motos-taxis d’Afrique de l’Est d’ici à 2030. Le soutien de la DFC souligne la viabilité et la possibilité d’investir dans les deux-roues électriques pour les clients du marché de masse dans les pays du Sud, ainsi que l’importance de ce marché pour atteindre la neutralité carbone », se réjouit Josh Whale, le fondateur et président-directeur général d’Ampersand.
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La DFC accorde son financement dans la cadre de l’initiative PI² (Portfolio for Impact and Innovation). Ce mécanisme vise à investir jusqu’à 10 millions de dollars dans des entreprises prometteuses en phase de démarrage qui, autrement, ont du mal à accéder au financement en raison de leur taille relative, de leur courte expérience et de leurs approches novatrices.
La facilité de crédit de la DFC intervient quelques mois seulement après une levée de fonds de série A, réalisée par la jeune pousse. La transaction a permis d’obtenir un investissement de 3,5 millions de dollars auprès d’Ecosystem Integrity Fund (EIF), un fonds d’investissement de la Silicon Valley (aux États-Unis d’Amérique) qui finance les entreprises contribuant à la durabilité sur le plan environnemental.
Jean Marie Takouleu