L’accès à l’eau sera moins pénible pour les populations du Sahel d’Afrique. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) projette de construire, dans les trois prochaines années, un million de citernes dans plusieurs pays de cette partie du continent. Notamment au Sénégal, au Burkina Faso et au Niger. L’initiative permettra d’approvisionner 20 000 femmes en eau. Soit 10 000 femmes au Sénégal, 5 000 au Niger et 5 000 au Burkina Faso. L’annonce du lancement de l’opération « Un million de citernes » a été faite par le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. Le programme a pour principale ambition de « promouvoir et faciliter la mise en place de dispositifs de collecte et de stockage d’eau pluviale pour les communautés vulnérables ». Grace à cette stratégie de l’organisme onusien, les habitants du Sahel pourront, d’une part, se procurer de l’eau potable, et disposeront, d’autre part, d’une solution pour renforcer leur production agricole familiale et leur résilience aux changements climatiques.
Les citernes serviront à stocker de l’eau dans les zones arides du sahel. Le Sénégal a servi de site pilote pour le lancement du projet. Dix-neuf citernes y ont été construites, dont seize de 15 m3 chacune, dédiées l’approvisionnement en eau potable, et trois autres citernes de 50 m3 pour desservir les communautés agricoles. L’initiative répond aux besoins de 360 Sénégalais. Dans la même veine, le Niger bénéficie de 11 citernes. Les citernes familiales selon la FAO serviront à stocker de l’eau potable qui sera utilisée pendant toute la saison sèche.
Au-delà de l’eau…
Le projet « Un million de citernes pour le Sahel » permettra aux populations de recueillir et de garder de l’eau pendant la saison pluvieuse (de juin à octobre) pour l’utiliser en saison sèche (novembre à mai). Mais, la construction des citernes n’apportera pas seulement de l’eau à ces populations. Ces dernières auront également la possibilité de participer à la construction de ces citernes par le biais programme intitulé « Argent contre travail », que propose la FAO. D’ailleurs, ces hommes et femmes seront formés à la construction, à l’utilisation et à la maintenance des citernes. Le programme prévoit également de leur dispenser de petites à formations aux bonnes techniques de gestion de l’eau et sur l’adaptation au changement climatique dans l’agriculture. Un package qui pourrait transformer les femmes des populations du Sahel en « amazones du changement climatique ».
Luchelle Feukeng