Les mini-grids solaires ont le vent en poupe en Afrique. Et l’Allemagne veut soutenir le développement de ce secteur clé pour l’électrification des zones rurales sur le continent. La Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’agence allemande de développement alloue 49 millions d’euros à sa nouvelle fondation Clean Energy and Energy Inclusion for Africa (CEI Africa). Ce mécanisme est mis en place pour soutenir l’électrification via les énergies renouvelables en Afrique.
Les fonds alloués permettront d’accorder des subventions dédiées à la mise en place d’off-grids verts, y compris les mini-grids solaires, les systèmes solaires domestiques, les systèmes de refroidissement, les moulins et les pompes alimentés à l’énergie solaire ou encore les lanternes solaires.
Électrifier 3,5 millions de personnes en 10 ans
Avec ce financement, la KfW espère soutenir la construction de 187 mini-grids verts d’une capacité cumulée de 17 MWc. Ces installations devraient connecter 70 000 ménages à un réseau électrique, fournissant ainsi l’accès à l’électricité à 350 000 personnes en Afrique au sud du Sahara. Et la fondation ne s’en tiendra pas à ce financement puisqu’elle prévoit de mobiliser d’autres investissements dans les énergies renouvelables en Afrique.
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Au cours des 10 prochaines années, le mécanisme devrait mobiliser suffisamment de fonds pour fournir l’accès à l’électricité à au moins 3,5 millions de personnes en Afrique. Une initiative à impact qui devrait faire tache d’huile. Car actuellement, près de 600 millions d’Africains vivent encore sans accès à l’électricité. Mais le dynamisme observé dans le segment de l’off-grid incite à l’optimisme.
D’ailleurs, selon l’Association mondiale pour l’industrie de l’énergie solaire hors réseau (Gogla), l’off-grid solaire est devenu un marché mondial de 1,75 milliard de dollars par an en 2020. Toutefois, le secteur aurait besoin d’un coup de pouce supplémentaire pouvant atteindre 11 milliards de dollars de financement. Le secteur devrait croître à un taux accéléré de 13 %, avec jusqu’à 7,7 milliards de dollars d’investissements externes dans les entreprises et jusqu’à 3,4 milliards de dollars de financement public pour combler le déficit d’accessibilité financière.
Jean Marie Takouleu