Le Burkina Faso bénéficie d’une nouvelle initiative en faveur des énergies renouvelables. La plateforme Mihia Holding (Make It Happen In Africa) a été lancée récemment par le producteur indépendant d’électricité (IPP) français Qair et sa compatriote, la société d’investissement Stoa Infra & Energy, détenue à 83,3 % par la Caisse des Dépôts et consignations (CDC) et à 16,7 % par l’Agence française de développement (AFD). La plateforme Mihia a pour but de réaliser des investissements dans les énergies renouvelables, y compris des projets solaires, éoliens, hydroélectriques, le stockage d’électricité et la valorisation énergétique des déchets.
« La volonté de Qair et Stoa d’investir conjointement dans des projets d’énergies renouvelables en Afrique découle de leur conviction commune qu’il existe un grand besoin d’investissements massifs dans les énergies bas carbone dans de nombreux pays africains, dont les secteurs de l’électricité s’avèrent souvent peu fiables et extrêmement coûteux pour les pouvoirs publics comme pour les consommateurs finaux », explique l’IPP basé à Montpellier en France.
Un premier projet au Burkina Faso
Le groupe Qair exploite déjà les énergies renouvelables dans plusieurs pays africains, au Maroc, en Tunisie, au Burkina Faso, au Tchad, aux Seychelles et à Maurice. La nouvelle joint-venture est détenue à 51 % par le groupe Qair et à 49 % par Stoa. Mihia permettra à l’IPP d’intégrer d’autres marchés en Afrique, à l’heure où les énergies renouvelables ont le vent en poupe.
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Et le premier projet découlant de la nouvelle plateforme sera mis en œuvre au Burkina Faso. Il s’agit d’une centrale solaire photovoltaïque qui sera implantée à Zano, une commune située dans la région du Centre-Est. L’installation sera un assemblage de 54 500 panneaux solaires et d’onduleurs capables de délivrer une puissance de 24 MWc.
La capacité annuelle de la centrale solaire de Zano est estimée à 48 000 MWh, de quoi fournir une électricité propre à près de 75 000 foyers burkinabés. Selon Qair, la centrale donc la construction a déjà reçu l’aval des autorités permettra d’éviter 25 000 tonnes équivalent CO2 par an. Au moins 200 personnes seront employées dans la phase de construction du projet, jusqu’à la mise en service de la centrale solaire au cours du second semestre de 2022.
Jean Marie Takouleu