Un centre de test des systèmes solaires photovoltaïques (Ct2S) voit le jour à Dakar au Sénégal. Les travaux, qui y seront menés, profiteront à toute la sous-région Afrique de l’Ouest. Tandis qu’en Afrique de l’Est, c’est à partir du Kenya que la géothermie et ses applications seront développées. La KenGen, va créer un centre de Recherche & Développement en énergie dans la localité de Tana.
Les États africains réaffirment leur détermination à relever les défis énergétiques à travers le développement des solutions renouvelables, et respectueuses de la planète. C’est tout le sens à donner aux deux initiatives récemment lancées au Sénégal et au Kenya.
L’école Supérieur Polytechnique de Dakar, en partenariat avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse, a créé le centre de test des systèmes solaires photovoltaïques (Ct2S). Inauguré le 24 juin 2019, le centre espère former 200 techniciens sénégalais aux métiers du solaire. Selon Marion Weichelt Krupski, l’ambassadeur de la Suisse à Dakar, le Sénégal est le pays le plus ensoleillé du monde. Cependant, cette source d’énergie y est sous exploitée, avec 45 % de personnes dépourvues d’électricité. Le pays va donc se servir du Ct2S, pour mener des recherches spécifiques sur le développement de l’énergie solaire sur son territoire.
Ce centre offrira aux entreprises la possibilité de tester la qualité de leur matériel, et proposera des conseils pour la mise en place de meilleures pratiques dans le domaine du solaire. Ce qui sera également valable pour le reste de l’Afrique de l’Ouest, à la demande des financeurs du projet. Outre la Suisse, le Ct2S est soutenu par la France et le Canada, à travers de fonds Méridiam et le CRDI (Centre de recherches pour le développement international).
Même ambition au Kenya
La Kenya Electricity Generating Company (KenGen), le plus grand producteur d’électricité au Kenya, est en train d’implanter un centre de Recherche & Développement en énergie dans la localité de Tana à l’est du pays. Les dirigeants de l’entreprise l’on fait savoir lors de la semaine de l’innovation à Nairobi, qui se tenait du 10 au 14 juin 2019.
Le laboratoire de KenGen, testera les nouvelles idées en matière de production d’électricité et de projets industriels connexes. « Jusqu’ici, la société a reçu 251 propositions d’innovation, dont 143 ont été approuvées. Parmi celles-ci, 34 innovations ont été mises en œuvre. Nous avons également fait des progrès considérables pour sécuriser ces innovations. À ce jour, la société a enregistré 12 marques commerciales, 10 droits d’auteurs, et déposé 34 demandes de brevets », a déclaré Joshua Choge, président du conseil de KenGen.
KenGen, qui exploite depuis 1981 l’énergie géothermique dans la vallée du rift d’Olkaria, à 60 kilomètres au nord-ouest de Nairobi, va financer son laboratoire sur fonds propres. Par ailleurs, la compagnie exporte désormais son savoir-faire. Début juin 2019, KenGen a décroché un appel d’offres pour la mise en œuvre de la première phase du projet géothermique de Tulu Moye, au sud-ouest de l’Éthiopie. Il s’agit d’un contrat de 52 millions de dollars.
Boris Ngounou