La start-up israélienne SupPlant vient de mobiliser 27 millions de dollars auprès de plusieurs partenaires financiers pour l’irrigation intelligente sur ses marchés en Afrique et en Inde.
La collecte de fonds de la start-up SupPlant a attiré plusieurs investisseurs. Outre Red Dot Capital Partners, la société israélienne de capital-risque qui a arrangé la transaction, la mobilisation financière a vu la participation de la fondation Menomadin, Smart-Agro Fund, Mivtach Shamir, la fondation Deshpande, Pioneer Bancorp Inc/NY (PBFS) et Maor Investments.
En tout, SupPlant a obtenu 27 millions de dollars. Le fournisseur de systèmes d’irrigation intelligents utilisera ce financement pour étendre ses activités sur ses nouveaux marchés en Afrique et en Inde. Sur le continent africain, la start-up est présente au Kenya où elle a fourni, grâce à sa technologie API (sans capteurs), des recommandations d’irrigation basée sur des données à 500 000 productrices de maïs au cours de la récente saison agricole.
Améliorer les rendements agricoles
La technologie basée sur l’intelligence artificielle traduit les conditions météorologiques, qu’elle prévoit ensuite en recommandations d’irrigation avant de les transférer à l’exploitant agricole. L’enjeu est d’identifier les zones les plus impactées pour rationaliser l’utilisation de l’eau dans les plantations, au moment où la sécheresse frappe certains pays africains. SupPlant veut équiper un million de petits exploitants en Afrique et en Inde avec sa technologie API.
L’entreprise israélienne est également présente au Maroc où elle a récemment étendu ses activités. Dans le royaume chérifien, SupPlant propose un système avec capteurs, différent de la technologie API. Les capteurs sont placés sur le sol, la voie, les feuilles, le pied et le fruit de la plante. Également basé sur l’intelligence artificielle, le système recueille les données sur la taille des plantes toutes les demi-heures et les envoie aux petits exploitants agricoles via un tableau de bord numérique. Les changements de taille des plantes peuvent signaler que les plantes subissent un stress extrême dû, par exemple, à une vague de chaleur ou à un approvisionnement en eau insuffisant.
Comme le Kenya, l’objectif du Maroc est l’amélioration de la résilience des petits exploitants dans les zones vulnérables à la sécheresse. Le gouvernement marocain souhaite également préserver l’économie du royaume qui dépend en partie du secteur agricole. Selon le Haut-Commissariat au plan (HCP) du Maroc, l’agriculture qui représente 15 % de la richesse nationale produite chaque année devant le tourisme et l’industrie.
Inès Magoum