Comme promis lors de la 27e Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP27), la Suisse alloue 212 millions de francs suisses (217,7 millions d’euros) au Fonds africain de développement (FAD) pour renforcer le financement des projets climatiques en Afrique.
La Confédération suisse est consciente de l’impact du réchauffement climatique sur l’économie de plusieurs pays en Afrique. Ainsi, le gouvernement helvétique alloue 212 millions de francs suisses (217,7 millions d’euros) pour « la reconstitution des ressources » du Fonds africain de développement (FAD). Ces fonds permettront le financement des projets axés sur la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
Au total, 37 pays membres de la Banque africaine de développement (BAD), notamment ceux touchés par la sècheresse et les inondations bénéficieront de l’appui de Berne, conformément à sa Stratégie de coopération internationale 2021-2024. « Par sa contribution, la Suisse témoigne de sa forte solidarité envers les pays les plus démunis d’Afrique et rappelle la place importance qu’occupe le continent dans sa politique de développement, ses relations extérieures et ses relations économiques », indiquent les autorités de la Suisse.
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Les infrastructures construites devront viser essentiellement la croissance verte ou encore l’égalité des genres préconisée par l’ODD5 notamment dans le domaine de l’agriculture durable. En la matière, la BAD a octroyé 53,75 millions de dollars en 2022 au Mali pour la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la résilience des communautés de base (PARCB). Il permettra la mise en place d’une plateforme digitale pour l’appui au développement des chaines de valeur agricoles dans 18 communes, l’aménagement et la valorisation d’au moins 3 000 hectares de périmètre irrigués, ainsi que la restauration d’environ 5 000 hectares de terres dégradées par la sècheresse.
En rappel, l’institution basée à Abidjan en Côte d’Ivoire tient son Assemblée annuelle du 22 au 26 mai 2023 à Charm el-Cheikh en Égypte. Pour la BAD, ce sera l’occasion de convaincre ses partenaires financiers d’investir jusqu’à 127,2 milliards de dollars par an pour combler le déficit des flux de financement climatique sur le continent. La croissance démographique et la pollution qui en découle seront également en discussion lors de cette rencontre.
Benoit-Ivan Wansi
