Du Rwanda en Afrique du Sud en passant par le Kenya et l’Ouganda, l’activiste environnementale française Alizée Mabilon fera un petit tour de l’Afrique à vélo depuis la ville de Toulouse entre avril et septembre 2023. Le périple qui s’étendra sur 10 000 kilomètres a pour objectif la sensibilisation des populations locales aux effets du changement climatique.
C’est une folle aventure. Depuis la ville de Toulouse où elle milite depuis quelques années pour la préservation de l’environnement, la Française Alizée Mabilon entamera un tour de l’Afrique sur son vélo. Le départ prévu pour le 15 avril 2023 aura pour destination 11 pays du continent touchés par les inondations ou les sècheresses prolongées. Il s’agit notamment de l’Éthiopie et de l’Afrique du Sud.
En effet, ces deux pays sont fréquemment à l’épreuve des chaleurs extrêmes avec des conséquences néfastes notamment sur les rendements agricoles. Dans ce contexte, le défi sportif lancé par cette avocate de formation a pour but la sensibilisation des populations africaines sur les effets du changement climatique dans leurs modes de vie ainsi que l’urgence d’accélérer la transition écologique sur le continent.
Ainsi, Alizée Mabilon âgée de 26 ans devra parcourir 10 000 kilomètres durant six mois. « Cette idée est née en septembre 2022 après un voyage au Vietnam au cours duquel je me suis beaucoup interrogée en voyant la pollution, et la masse de personnes qui se déplaçaient à vélo. Ce voyage en Afrique devrait permettre de changer l’image que nous avons du continent dont on parle très peu malheureusement dans les médias internationaux », explique la Toulousaine par ailleurs présidente de Riding 4 Climate Change.
Promouvoir le développement durable
Il s’agira également pour cette association basée dans le sud-ouest de la France de financer un projet de transformation de l’air en eau potable à Kigali au Rwanda grâce à une levée de fonds d’une valeur de 30 000 euros. Parmi les autres initiatives locales qui bénéficieront de l’appui de Riding 4 Climate Change figure celle de la start-up My Tree Initiative basée à Kampala en Ouganda. La start-up envisage la plantation d’environ 1 million d’arbres d’ici à fin 2023 alors que ce pays d’Afrique de l’Est est de plus en plus touché par la déforestation. Il y a aussi l’association kenyane « Watamu » qui nettoie les plages autour du parc national éponyme pollué par les déchets plastiques.
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Le choix du vélo pour le périple d’Alizée Mabilon n’est pas anodin. Selon les spécialistes du climat, l’utilisation de ce mode de transport écologique permet à la fois de réduire les embouteillages, la distance du travail et l’empreinte carbone. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les autorités de la Tunisie ont lancé en 2022 un appel à projets en vue de l’installation de nouvelles stations de vélos dans les villes de Mahdia et de Kairouan situées non loin la capitale Tunis. Cette initiative est soutenue par la ville française de Strasbourg ainsi que la Coopération pour le développement et l’amélioration des transports urbains et périurbains (Codatu), une organisation basée en France.
Benoit-Ivan Wansi
