L’agence française de développement (AFD) finance la création d’un réseau de villes en Afrique autour des enjeux de la « smartcity ». Elle a confié à l’Agence nationale de la rénovation urbaine (Anru) le soin de mettre en œuvre ce projet, qui bénéficiera à 12 villes africaines, réparties sur tout le continent. Un expert référent est en cours de recrutement.
Comment faire avancer la réflexion sur la smartcity en Afrique ? L’Agence française de développement (AFD), mobilisée sur la question de la transition numérique pour le développement urbain, a décidé de financer la création d’un réseau de villes africaines autour des enjeux des villes intelligentes, intitulé ASToN (African Smart Towns Network) ASToN). Elle a fait appel à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) pour la mise en œuvre de ce projet. Cet établissement français, situé à Paris, est également chargé de la gestion du programme européen URBACT en Europe, dont elle déclinera ici la méthode.
Il s’agit de développer des projets urbains locaux, intégrés et participatifs par le biais d’échange avec d’autres villes, de transfert de bonnes pratiques, d’évaluation par les pairs, de renforcement des capacités des acteurs locaux et d’expertise. Les villes seront pour cela soutenues par un expert référent et des experts ad hoc. Les candidatures pour postuler au poste d’expert référent sur ce projet sont ouvertes du 16 avril au 20 mai 2019.
L’objectif du projet ASToN est d’accompagner la transition numérique des autorités locales africaines en mettant en place un réseau de villes. Les intentions et les activités d’ASToN seront similaires à celles d’un réseau URBACT. Sur la base d’un appel à candidatures, l’AFD et l’ANRU ont retenu 12 villes dans 12 pays différents : Alger (Algérie), Bamako (Mali), Benguérir (Maroc), Bizerte (Tunisie), Kampala (Ouganda), Kigali (Rwanda), Kumasi (Ghana), Lagos (Nigeria), Maputo-Matola (Mozambique), Niamey (Niger), Nouakchott (Mauritanie) et Sèmè-Kpodji (Bénin).
Le réseau ASToN associera donc des villes francophones, anglophones et lusophones. Sur les 12 candidatures retenues, sept identifient des enjeux en matière d’e-administration (gestion des données, dématérialisation, e-fiscalité́, gestion du foncier, etc.) et cinq concernent la numérisation des services urbains (mobilité́ et contrôle des déchets).
Les étapes du projet ASToN
Les activités du réseau Aston se dérouleront en quatre phases, alignées sur le calendrier des réseaux de planification d’actions (Action Planning Networks – APN) du programme européen URBACT.
Une phase dite « zéro » de préparation et de lancement propre à ASToN (d’avril à août 2019). Une première étape (phase 1) pour l’élaboration d’une étude de référence et de la méthodologie du réseau (de septembre2019 à février 2020). Une seconde étape de travail (phase 2) sur les plans d’action intégrés avec les groupes locaux (mars 2020 à août 2021), avec des rencontres et échanges transnationaux. Une troisième et dernière étape (phase 3) de mise en œuvre de projets pilotes et/ou d’expérimentation dans les différentes villes (de septembre 2021 à février 2022). Ces phases seront complétées par une évaluation finale (de mars à avril 2022).
Yasmin Rico
→ Il existe un guide pratique (en français et en anglais) pour accompagner les autorités locales qui souhaitent relever le défi de la transition numérique avec tous les acteurs de la ville : http://smartcity-guide.afd.fr
→ L’appel à candidature pour le poste d’expert référent est à consulter ici (en français) : https://urbact.eu/sites/default/files/aston_appel_a_candidatures_expert_referent_fr.pdf
