L’Agence française de développement (AFD) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) renforcent leur partenariat en Afrique. Les deux institutions travailleront ensemble pour la diffusion de connaissances et de bonnes pratiques en matière de préservation des écosystèmes en Afrique.
L’Agence française de développement (AFD) poursuit sa politique en faveur de la préservation et la restauration des écosystèmes dégradés dans le monde. L’institution financière basée à Paris (en France) a signé récemment un accord de partenariat avec l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Le but de ce rapprochement est de favoriser la diffusion de connaissances et de bonnes pratiques en matière de préservation des écosystèmes en Afrique.
Dans le cadre de leur partenariat, l’AFD et l’OSS publieront les différentes notes de synthèse et de plaidoyer pour la préservation des écosystèmes. Des films documentaires seront produits sur la base des travaux de recherche des deux institutions couvrant les thématiques du partenariat. Selon l’OSS, ces travaux permettront de donner aux études et ouvrages scientifiques concernés une plus grande visibilité aussi bien auprès des décideurs que du grand public.
Le plaidoyer lors des rencontres internationales en Afrique
L’AFD et l’OSS prévoient de mener leur plaidoyer et sensibiliser sur la nécessité de la restauration des écosystèmes dégradés en marge de grands évènements internationaux en Afrique. Ainsi, le Forum mondial de l’eau qui se tient à Dakar au Sénégal du 22 au 27 mars 2022 inaugurera le partenariat entre les deux institutions. L’eau fait en effet partie des composantes de l’écosystème les plus affectées par le changement climatique. Ce phénomène se manifeste par le stress hydrique qui s’exacerbe, particulièrement au Sahel et en Afrique du Nord.
Lire aussi- AFRIQUE : l’urgence de la restauration des écosystèmes dégradés
Des évènements seront également organisés à l’occasion de la COP 27 en Égypte en fin 2022, ainsi que lors de la réunion du Conseil d’administration de l’OSS en mars 2022 en Égypte. « Dresser l’état des écosystèmes en Afrique, c’est surtout interroger les différentes possibilités de les protéger et de les préserver. C’est aussi mettre les constats alarmants sur le climat en Afrique en lien avec la connaissance du terrain, des enjeux et des spécificités des pays que l’expertise de l’OSS a développée, afin de proposer, ensemble, de vraies solutions, possibles, réalisables, immédiates et efficaces », explique Nabil Ben Khatra, le secrétaire exécutif de l’OSS.
Comme le témoigne l’implication de l’OSS, le nouveau partenariat avec l’AFD sera particulièrement consacré au Sahel et à l’Afrique du Nord, figurant parmi les régions de l’Afrique les plus touchées par le changement climatique. Ces zones naturellement arides et semi-arides font face à la multiplication des épisodes de sécheresse et la hausse des températures. Au Sahel par exemple, les températures augmentent 1,5 fois plus vite que dans le reste du monde selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
Jean Marie Takouleu
