Seuls 5 % des pays arabes respectent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. C’est le constat alarmant de l’organisation environnementale IQAir basée en Suisse qui vient de publier un classement sur la qualité de l’air en 2022. Dans le monde arabe, l’Algérie est le pays qui respecte au mieux les niveaux de pollution règlementaires devant l’Irak et le Pakistan qui demeurent les plus pollués au monde juste derrière le Tchad.
IQAir s’est appuyée sur les données provenant de plus de 30 000 stations de surveillance réparties sur 7 323 sites à travers le monde, mais également sur l’implication des communautés locales pour effectuer cette analyse qui fait l’éloge de l’Australie, l’Estonie, la Finlande, la Grenade (un État insulaire des Caraïbes), l’Islande et Nouvelle-Zélande. « Trop de gens dans le monde ne savent pas qu’ils respirent de l’air pollué. Les appareils de surveillance de la pollution atmosphérique fournissent des données concrètes qui peuvent inciter les communautés à exiger des changements et à demander des comptes aux pollueurs, mais lorsque la surveillance est irrégulière ou inégale, les communautés vulnérables peuvent se retrouver sans données pour agir. Tout le monde mérite que sa santé soit protégée contre la pollution de l’air », affirme Aidan Farrow, scientifique spécialiste du Climat pour Greenpeace International.
Améliorer la qualité de l’air en milieu urbain
En effet, ce phénomène accentué par les activités industrielles (produits chimiques toxiques, fumées) et l’urbanisation tue 9 millions de personnes chaque année à travers la planète depuis 2015 et fragilise la biodiversité, d’après les résultats de l’étude « Santé planétaire » publiés au second semestre 2022 dans la revue scientifique britannique The Lancet. Si l’Algérie est vue par IQAir comme un pays modèle dans la lutte contre la pollution de l’air, c’est d’abord grâce aux initiatives écologiques, notamment en matière de sensibilisation, qui se succèdent dans ce pays d’Afrique du Nord.
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C’est le cas de la compétition « The GreenHack » organisée conjointement par les associations Algerian Startup Initiative (ASI) et Algerian Center of Social Entrepreneurship (ACSE). Ce challenge virtuel sur les réseaux sociaux vise l’implication des jeunes pour contrer la pollution par les déchets dans les grandes agglomérations à l’instar d’Alger peuplée par 4 millions d’âmes. La capitale algérienne bénéficiera avec 57 autres wilayas de 1 000 bornes de recharges pour véhicules électriques. Les dispositifs qui seront installés d’ici à mars 2024 par l’entreprise publique Sonelgaz permettront d’éviter les émissions annuelles de 20 millions de tonnes de CO2 générées par le secteur du transport.
Benoit-Ivan Wansi+