Le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (Amcow) vient de présenter les Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG). Cet outil servira de guide aux gouvernements africains dans leurs efforts de fournir aux populations des services d’assainissement améliorés.
Après « L’Atlas de l’assainissement et des eaux usées » publié en février 2021 par la Banque africaine de développement (BAD), le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et Grid-Arendal, paraît le 1 er juillet 2021 les Directives africaines pour l’élaboration de politiques d’assainissement (ASPG) ont été rendues public le 1 er juillet 2021. Cet autre document vise également à stimuler le secteur de l’assainissement en Afrique. Les ASPG ont été élaborées par le Conseil des ministres africains chargés de l’eau (Amcow). Ces directives répondent aux normes en matière d’assainissement afin de soutenir l’élaboration, l’examen et la révision des politiques.
Le nouveau document est le résultat d’analyses approfondies de politiques et stratégies d’assainissement dans 26 pays en Afrique, au cours de l’année 2019. « L’évaluation a notamment révélé que 5 ans après le début de l’ère des Objectifs de développement durable (ODD), près de 61 % des politiques d’assainissement sur le continent étaient encore axées sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) », indique l’AMCOW. La différence entre les deux programmes réside principalement dans le souci de la durabilité.
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L’un des défis à relever en matière d’assainissement en Afrique est la réduction de la défécation en plein air. Sur le continent, au moins 32 % de la population pratique encore la défécation à l’air libre, à l’origine de la propagation des maladies tropicales négligées. De plus, « la moitié de la population de 34 des 38 pays d’Afrique subsaharienne n’a pas accès à des installations sanitaires de base pour se laver les mains », rappelait El Hadji Abdourahmane Ndione dans une tribune publiée sur AFRIK 21 en novembre 2020.
La Namibie, parmi les pays les moins avancés en la matière est déjà disposée à se servir des ASPG pour améliorer sa politique d’assainissement afin de la rendre « plus autonome », a récemment affirmé Carl Gustav Schlettwein, le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et de la Réforme foncière. Le manque d’assainissement adéquat en Namibie est accentué par la crise de l’eau due à de graves sécheresses.
Inès Magoum
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