Le projet intitulé « une lentille panafricaine et transdisciplinaire sur les marges : Faire face aux risques liés aux événements extrêmes » (PALM-TREEs) est lancé. Financé par le Foreign, Commonwealth & Development Office du gouvernement britannique et le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), l’initiative vise l’obtention des données sur le choc psycho-sociologique des effets du climat sur les communautés vulnérables en Afrique.
Le ministre britannique du Développement et de l’Afrique a profité du premier sommet africain sur le climat pour annoncer le lancement officiel du projet intitulé « une lentille panafricaine et transdisciplinaire sur les marges : Faire face aux Risques liés aux Événements Extrêmes » (PALM-TREEs). Ce projet fait partie de l’initiative Adaptation aux changements climatiques et résilience (CLARE), un programme-cadre de recherche Royaume uni-Canada sur l’adaptation et la résilience au changement climatique, financé à hauteur de 120 millions de dollars canadiens, principalement par le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth du gouvernement britannique (FCDO) et le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI).
Grâce à une approche transdisciplinaire et panafricaine, le projet vise à donner aux communautés marginalisées les moyens de mieux répondre aux événements climatiques extrêmes en Afrique, tels que les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur, ainsi qu’à leurs impacts socio-économiques interconnectés et en cascade.
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Prévues sur une durée de trois ans et demi, les recherches porteront sur les inondations dans les comtés de Kitui et de Turkana au Kenya; la dynamique des inondations et la violence fondée sur le genre dans le KwaZulu-Natal en Afrique du Sud; les répercussions des inondations et de la sécheresse sur la productivité agricole des femmes au Cameroun et de Mbanza-Ngungu en République démocratique du Congo (RDC); les répercussions du stress thermique sur la santé et les moyens de subsistance des communautés dans les quartiers informels de Lagos, au Nigeria; et les répercussions des sécheresses, des inondations et de la gestion de l’eau sur diverses communautés dans les bassins de la Volta et à Accra, au Ghana.
La santé mentale des déplacés climatiques
PALM-TREEs sera mis en œuvre sur une période de trois ans et demi par un consortium d’universités et d’institutions dirigé par l’Université du Cap, l’Université de Yaoundé 1 et l’Université d’Oxford. Le projet est géré par un directeur de consortium et des chercheurs principaux chargés de coordonner la recherche en Afrique australe, centrale, de l’Est et de l’Ouest.
Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), plus de 20 millions de personnes sont déplacées chaque année et de nombreuses autres sont touchées par les inondations, la sécheresse et les vagues de chaleur. Ces événements extrêmes sont suivis d’effets négatifs sur la santé mentale et le bien-être et se recoupent avec les conflits internes, les risques sécuritaires et les multiples formes de vulnérabilité. L’accès limité aux ressources, à l’aide et aux services pendant et après les chocs climatiques en Afrique subsaharienne pousse les communautés en marge de la société et limite leur capacité d’adaptation.
Boris Ngounou